Le bon moment pour le CVB !
Hier soir, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a préservé toutes ses chances de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, grâce à sa victoire à Friedrichshafen (2-3). Mais que ce fut dur !
Il aura donc fallu cinq sets au Chaumont VB 52 Haute-Marne pour venir à bout de Friedrichshafen, hier soir. Un match qui avait pourtant débuté idéalement, avec une domination sans partage des Haut-Marnais dans les deux premiers sets, mais qui a bien failli viré au pire.
Si les deux formations tiennent d’ailleurs le « side out » en début de match (5-5), la première contre-attaque est cependant chaumontaise, offrant le premier « break » de la partie aux visiteurs (5-7). Une légère avance que Jorge Fernandez se charge d’accroître sur ses services courts directement rendus dans le camp adverse. Baptiste Geiler puis Taylor Averill se font un plaisir de creuser l’écart (8-12).
Les Cévébistes se doivent juste d’éviter de trop longues séries de points sur une position (13-16) pour poursuivre sereinement leur marche en avant. Avec les fautes directes de Friedrichshafen, le CVB 52 n’est pas réellement inquiété sur ce début de rencontre, pouvant, de plus, compter sur une belle qualité de service (15-20). Les Haut-Marnais s’offrent logiquement ce premier set : 19-25 en 27′.
Dès l’entame de deuxième acte, les Chaumontais écrivent le même scénario. Jorge Fernandez est toujours au départ, sur ses engagements, pendant que les Allemands, eux, connaissent toujours un calvaire au filet, où ils sont constamment bloqués ou freinés par le contre adverse. Après les « flottants » de l’Espagnol, place au « smashés » de Michael Saeta pour la plus grande souffrance de la réception locale. Moins de cinq minutes de jeu dans cette deuxième manche et déjà le CVB 52 a pris son envol (1-7), tandis que le coach de Friedrichshafen a déjà utilisé ses deux temps morts techniques.
Il lui reste quelques solutions sur le banc, mais ni son deuxième passeur, l’expérimenté Redwitz, ni son deuxième « pointu », Malescha, ne sont capables de changer la donne (10-17). Côté visiteur, les deux « ex » de la « maison allemande », Baptiste Geiler et Marti Atanasov, se font un plaisir de se rappeler aux bons souvenirs de leurs anciens supporters (13-20). La punition est finalement similaire à celle du set précédent : 19-25 en 23′.
Le sursaut qu’il fallait
Le retour au terrain dans le troisième acte est plus difficile pour les Chaumontais, qui ne parviennent plus à mettre un ballon à terre (5-1, puis 11-4). L’heure est venue du « plan B » habituel de Silvano Prandi : la doublette « Repak/Winkelmuller » fait son apparition mais ne trouble pas immédiatement la confiance retrouvée des Allemands (13-6). Il faut attendre l’arrivée de Matej Patak pour réellement observer un renouveau de la dynamique cévébiste (23-21). Mais les fautes directes au service de Taylor Averill et de Wassim Ben Tara sur les derniers instants de cette manche rendent fou furieux Silvano Prandi : 25-22 en 27′.
Les mouches ont changé d’âne et les Chaumontais ont bien du mal à remonter la pente. Sous l’impulsion d’un Rafael Redwitz qui a trouvé son rythme de croisière, les Allemands sont irrésistibles, empochant tous les « rallyes », grâce à une défense de fer (6-3, puis 12-6). Les attaquants visiteurs, à leur tour, ne parviennent plus à poser le ballon à terre (17-9). Le rêve tourne au cauchemar pour le CVB 52 : 25-19 en 29′.
Mais les Haut-Marnais en Ligue des champions ont toujours trouvé les ressources pour se surpasser. Michael Saeta mitraille alors la réception locale, quand Taylor Averill et Baptiste Geiler font écran au filet (6-10).
Il faudra cependant aux Cévébistes batailler jusqu’au bout après quelques failles en réception pour obtenir ce succès si précieux pour la suite de l’aventure : 14-16 en 22′.
La joie haut-marnaise était forcément à la hauteur des frayeurs essuyés durant plus de deux heures dans cette salle : les ambitions restent intactes.
De notre envoyé spécial à Friedrichshafen : Laurent Génin