Un “chat”serdoce pour les quatre pattes
L’association Les quatre pattes au pays des quatre lacs a tenu son assemblée générale samedi 4 février à l’hôtel-de-Ville où l’engagement des bénévoles permet à la collectivité de limiter les problèmes de chats errants.
L’assemblée générale d’une association permet d’afficher le bilan d’une année passée. Et dans le cas des Quatre pattes au pays des quatre lacs, c’est bien plus que cela. En effet, lors de son assemblée générale, hier, samedi 4 février à l’hôtel-de-Ville, le bilan a permis de mesurer l’engagement de ces bénévoles pour le bien-être animal mais aussi pour la société. Les communes ont pour obligation de traiter le problème des chats errants. Mais sans l’engagement de ces personnes, peu de choses seraient faites.
La Ville a une convention avec l’association. Une convention à hauteur de 30 centimes par habitant, soit 2 300 €. Et la mise à disposition d’un local, rue Thabourot aux Ouches, qui permet à l’association d’exister. Le bilan de 2022 fait état de 122 chats trappés dont 78 ont été adoptés et 33 autres relâchés car ils «n’étaient pas sociables», a souligné Marjorie Gauthier, présidente de l’association.
Ces chats relâchés sont stérilisés et cela à un coût. Au total, l’association a engagé 20 000 pour le bien-être animal sur la ville. «Nous avons eu des chats qui nous ont coûté plus de 1 000 € de frais de vétérinaire. Nous en avons recueilli un qui avait été lancé depuis le quatrième étage d’un immeuble et qui avait le bassin de cassé», explique Vanessa Ziolo, qui a en charge le refuge. «Nous avons explosé le budget cette année. Nous avons rencontré beaucoup de maltraitance dans les Quartiers Neufs», ajoute Marjorie Gauthier.
Un refuge pour chat qui a ses limites
L’association a la chance de travailler avec une clinique vétérinaire qui lui propose des tarifs préférentiels et des ristournes. Mais cela ne suffit pas. L’association s’engage dans des actions afin de recueillir des fonds comme l’organisation de son vide grenier annuel. Elle collecte également de la nourriture, de la litière lors de trois opérations de dons au centre Leclerc de Saints-Geosmes. Un établissement qui lui offre l’équivalent d’une palette de divers produits tous les deux mois. L’association s’est engagée également dans le recyclage, de bouchons et autres afin de dégager de maigres fonds mais qui s’ajoutent les uns aux autres. Et c’est sans parler du temps passer au refuge qui est quotidien pour nourrir les chats présents dans la chatière.
C’est un véritable engagement, un sacerdoce, qui parfois n’est pas reconnu. Ainsi Vanessa Ziolo a raconté comment certaines personnes appelaient les bénévoles comme s’ils avaient affaire à un service public. «Notre capacité à accueillir des chats n’est pas extensible. On a des quotas imposés par la DSV (direction des services vétérinaires, Ndlr). Lorsque le refuge est plein, on ne peut pas prendre d’autres chats», souligne la bénévole.
Si l’association est heureuse d’avoir son local, il n’en demeure pas moins qu’il présente aujourd’hui d’importants défauts. Il pleut à l’intérieur. La situation est connue de la Ville depuis plusieurs années. «Cette année, on ne demandera pas de subvention à la Ville mais en revanche on va lui demander de refaire le toit et de changer les fenêtres cassées depuis 2016», a annoncé Marjorie Gauthier. «Les murs sont pleins d’humidité», ajoute Vanessa Ziolo.
Il faut avoir un sens certain du bien-être animal pour ne pas baisser les bras. Rien que cela mérite une attention particulière…
Ph. L.