Le barrage de La Mouche, les travaux sur la fin

Le confortement aval du barrage de La Mouche avec ces 23 000 tonnes de matériaux et le renforcement du parement amont avec l’ajout de 30 centimètres de béton projeté sont terminés en avance sur le calendrier. Il reste à terminer le coursier et son bassin de dissipation.

Tout s’est enchaîné d’une manière limpide au barrage de La Mouche. Et pourtant ce chantier n’était pas simple. «On a eu à faire à des entreprises performantes et puis il faut souligner le travail effectué par nos services en amont», tient à faire remarquer Pascal Dupras, responsable de l’Unité territoriale d’itinéraire du canal Entre Champagne et Bourgogne de VNF.

Le renforcement de la partie avale du barrage de La Mouche a été lancé en mars et il s’est terminé fin juin. «Les conditions météo ont été particulièrement favorables. Nous n’avons pas eu de souci d’accès au chantier», rappelle Pascal Dupras. Cette phase du chantier, la plus spectaculaire, a été menée rapidement. Une noria de camions a pu transporter les 23 000 tonnes de matériaux, près de 10 000 m3, depuis la carrière de Noidant-le-Rocheux jusqu’au barrage.

Pour cela, des déviations ont été mises en place afin de laisser ces camions, jusqu’à une vingtaine par jour, circuler sans encombrer le trafic local. «Ce que l’on redoutait, c’est la rencontre avec des engins agricoles. Et cela s’est bien passé», assure Pascal Dupras.

Le groupement Bongarzone-Graglia a fonctionné à merveille

«Globalement on est dans les chiffres du dossier de consultation. On avait prévu environ 10 000 m3 de matériaux et 600 tonnes d’enrochement», souligne Pascal Dupras. Et ce qui est une grande satisfaction, c’est l’image sur le barrage côté aval qui semble n’avoir pas été dénaturée. Car beaucoup s’inquiétaient de voir disparaître les arches du seul barrage maçonné du réseau des quatre lacs. «On ne s’attendait pas à un impact visuel réduit comme celui-la. Et encore pour l’instant ce n’est pas engazonné et on continue à percevoir l’aspect arches du barrage. C’est plutôt une bonne chose», se réjouit Pascal Dupras.

Place à la réfection de la crête du barrage de La Mouche

A la suite de cette première phase, une entreprise spécialisée dans le béton projeté est intervenue côté amont de part et d’autre du masque levy. Une trentaine de centimètres d’épaisseur a été projeté selon le cahier des charges. Ce travail a été réalisé également très rapidement puisqu cette semaine, l’entreprise nettoyait le chantier avec une semaine d’avance.

«C’est une bonne nouvelle de terminer si tôt car cela va permettre de préserver l’eau dans le lac de La Mouche», rappelle Pascal Dupras. En effet, pour effectuer la phase de béton projeté, il fallait maintenir une cote basse dans le lac de La Mouche pour le chantier. Désormais ce n’est plus indispensable et VNF peuvent fermer les vannes, à condition qu’il pleuve…

«On a cette chance de ne pas avoir de problème de qualité d’eau à La Liez et à Charmes pour l’eau potable», reconnaît le responsable de VNF à Chaumont. Actuellement Véolia pompe en priorité dans le lac de Charmes pour la production du Smipep, le syndicat de production d’eau potable du Sud Haute-Marne.

Dans les travaux à terminer, il reste l’évacuateur de crue qui va être remodelé avec une vanne à clapet le coursier qui évacue l’eau de l’évacuateur et le bassin de dissipation au bas du coursier qui va recevoir 600 tonnes d’enrochement pour amortir l’eau du coursier. Autant dire que le plus gros est réalisé… pour cette phase de travaux. Car dès 2024, il faudra s’attaquer à la crête du barrage pour l’étanchéifier, l’élargir et la sécuriser. Une phase qui demandera d’interrompre la circulation pendant une année de la route qui mène à Saint-Ciergues.

Ph. L.