Le ballet des grues sur les rives du lac du Der
De nombreux visiteurs du festival profitent de leur passage en Haute-Marne pour assister à un spectacle unique : le lever ou le coucher des grues.
L’arrivée du vent et du froid ne sonne pas la fin du tourisme sur les rives du lac du Der. Passionnés d’ornithologie, amoureux de la nature et curieux se pressent pour observer les grues deux fois par jour. Jusqu’au dimanche 21 novembre – c’est-à-dire durant tout le festival de la photo animalière -, les équipes de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) donnent rendez-vous aux personnes intéressées pour assister au lever ou au coucher des grues. Pour ceux qui attaquent la journée de bonne heure et de bonne humeur, le rendez-vous est fixé à 7 h, sur le site de Chantecoq.
Le risque est toujours de tomber un jour de grand brouillard. Mais après tout, cela fait partie du jeu. Et s’il se lève, il est possible d’avoir d’incroyables couleurs – du rose, du violet -, le tout dans un concert de ces demoiselles ailées. « Le matin, elles partent presque toutes en même temps : ça va vite. L’après-midi, le retour au dortoir est plus étalé », détaille Julia d’Orchymont, qui assure ces animations pour la LPO.
Connaître ce migrateur
Ceux qui joueront la sécurité, opteront pour le coucher des grues. Comme les poules, elles rentrent tôt. Le rendez-vous est fixé à 14 h 30, au local de la LPO de Champagne-Ardenne, vers le site de Chantecoq. « Nous commençons en salle, dans l’ancienne Maison de l’oiseau et du poisson, avec des explications sur les grues », détaille Aurélien Deschartes, chargé de mission à la LPO et responsable du Réseau grues France. Cette séquence permet aux visiteurs, initiés ou non, d’avoir toutes les informations qu’ils souhaitent sur les volatiles qui élisent domicile au Der ou ne font parfois qu’y passer. Vers 15 h 30 : direction le lac. Pour ceux qui choisissent la formule du matin, les explications suivent le lever de grues. Comptez deux bonnes heures au total.
Nombreux photographes
Sur les rives du lac, les grues arrivent en escadrons caractéristiques. Sur place, on parle oiseaux et on se questionne sur les habitudes des grues. On les observe aussi avec du matériel performant et de nombreux photographes, amateurs ou professionnels, sont là. Nous avons croisé Pascal Moretto. Accompagné de son épouse, il assistait au premier coucher de grues et découvrait pour la première fois le Nord haut-marnais. « Nous venons de la région de Lille. Je fais beaucoup de photos. Je me suis mis à la photo animalière il y a trois ans. C’est passionnant, mais il y a beaucoup de choses à apprendre », indique-t-il en souriant. On peut admirer ses clichés sur sa page Facebook. Plus le jour baisse, plus le nombre de visiteurs munis de jumelles ou lunettes d’observation grandit.
Quelque 15 000 grues ont été comptabilisées dimanche dernier par la LPO au Der. Le pic de cet automne date de fin octobre, avec 66 000. « Celles qui restent passeront l’hiver ici, si les conditions le permettent, c’est-à-dire si elles trouvent à manger. Sinon, elles migreront plus au Sud », conclut Aurélien Deschartes.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr
Inscriptions à ces sorties sur le stand de la LPO, au festival ou par téléphone : 03.26.72.54.47.