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Le bac, c’est « in the pocket »* 

Une banque a apporté des rafraîchissements pour tenter d’acquérir de nouveaux clients avec une offre s’appuyant sur les mentions du bac.

Ce mercredi 15 juin, les épreuves du bac ont commencé avec celle de philosophie. Si pour certains c’est “dans la poche”, pour d’autres, le traitement des sujets a été plus ardu. Rencontres avec des élèves à la fin de l’examen.

Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? Revient-il à l’Etat de décider ce qui est juste ? La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne ? Est-il juste de défendre ses droits par tous les moyens ? Et bien entendu, sans oublier les traditionnels commentaires de textes.

Les élèves de terminale ont planché pendant quatre heures sur ces questions ce mercredi 15 juin, dès 8 h. Les références ne viennent pas des philosophes traditionnels, au contraire. La série Stranger Things, Picasso et son œuvre Guernica, Monet, l’association Sea Shepherd, les vaccins anti-covid et Emmanuel Macron ont inspiré les futurs étudiants.

A De-Gaulle, les élèves étaient détendus après l’épreuve de ce mercredi matin.

Des références actuelles pour le bac

« La série Stranger Things, montre une personne qui se libère et se découvre dans un nouvel univers en ne suivant pas les codes imposés par la société. Je trouvais le lien intéressant », explique Alyson, lycéenne à Oudinot, en filière générale et ayant traité le sujet sur la liberté. Elle poursuit : « Je vise la moyenne ».

Ses camarades, Angèle, Pierre, Louise, Camille et Laura, issus de filière générale et de sciences et technologies du management et de la gestion (STMG), sont ressortis assez sereins de leur épreuve. 

Les élèves d’Oudinot ont eu des références très diverses.

Repenser notre monde

Pour ceux ayant choisi la question sur l’art, les références n’ont pas manqué. Du réalisme à l’abstrait en passant par l’architecture, mais aussi par des actions d’associations, les élèves de cet établissement ont pu travailler sur des questions existentielles de notre société. « Peut-on se fier au réel, ou non, pour repenser notre monde ? », s’est demandé Pierre pendant la rédaction de sa dissertation.

De son côté, Laura a abordé la liberté pendant la période vaccinale mise en place par le gouvernement.« Quand nous sommes majeurs, nous avons plus de liberté, mais pendant la campagne de vaccination, certains ont pu se sentir obligés de se faire vacciner », détaille-t-elle.

Au lycée Charles-De-Gaulle, bien que l’ambiance fut très détendue après l’épreuve de philosophie, les sujets traités étaient assez complexes selon les futurs étudiants. « In the pocket »*, s’exclame quand même Lucas, élève en terminale à De-Gaulle. 

La prochaine épreuve sera le Grand Oral.

L’étude de texte : une valeur sûre

Ce dernier et ses camarades Gauthier, Jeannelle et Kenzo ont quand même pu terminer l’épreuve en moins de deux heures. Certains d’entre eux visent même le 15.5 pour cette épreuve, après avoir rempli quatre pages de rédaction. « On verra bien ce que ça donne, mais c’est vrai que ce n’était pas simple », souligne Jeannelle. « Franchement, c’est relatif la philosophie, mais ça va le faire », expliquent-ils.

Même son de cloche pour Agathe Bodenheimer, élève à Bouchardon en STMG. Elle fait preuve de prudence quant au résultat : « Je verrai bien ce que ça donne. La philosophie parfois, on croit que ça c’est bien passé, mais en fait pas du tout. »

D’autres sont bien moins sûrs d’eux. « Je trouve que c’était un chapitre que nous n’avions pas trop vu en classe », regrette Aurélie, élève au lycée Bouchardon en ST2SS (sciences et technologies de la santé et du social, ndlr). Face à cette situation, avec ses amies Melissa et Clémence, elle a choisi la sûreté. « Nous avons pris l’étude de texte, c’est la valeur sûre ! »

Eliott Marshal, élève en STMG à Bouchardon, relativise. « Étant donné que nous avons deux spécialités coefficient 16 et le Grand Oral coefficient 14, nous pouvons nous rattraper. Alors oui, ça impact, mais c’est peut-être que 5 % de notre bac. » En tout cas, pas de stress chez les adolescents. « C’est le Grand Oral qui va être stressant. C’est moins la honte de raconter des bêtises à l’écrit qu’à l’oral », estime Clémence.

Cette épreuve finale commencera dès ce lundi 20 juin. Les élèves passeront à tour de rôle devant un jury sur un thème précis. 

Caroline M.Dermy & Julia Guinamard

c.dermy@jhm.fr & j.guinamard@jhm.fr

*In the pocket se traduit en français par “dans la poche”

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