Le 79e anniversaire de la Libération d’Andelot commémoré sous un soleil de plomb

Dimanche 10 septembre, la cérémonie commémorative de la Libération d’Andelot, le 12 septembre 1944, s’est déroulée, sous une température caniculaire, devant un parterre de personnalités civiles et militaires.

La commémoration de  la libération d’Andelot, où se sont déroulés les plus durs combats en Haute-Marne en septembre 1944, est toujours à la hauteur des événements qui s’y sont déroulés il y a 79 ans.

A l’instar des années précédentes, la cérémonie s’est déroulée en trois temps ce dimanche 10 septembre, avec la participation de représentants de corps constitués, d’un piquet d’honneur du 61e Régiment d’artillerie, d’adhérents des associations Militaria chaumontaise et Régiment de marche du Tchad, sans oublier de très nombreux porte-drapeaux et une délégation des sapeurs-pompiers de la commune.

La cérémonie, rehaussée par les musiciens de l’Harmonie, la Lyre de Chalindrey, a débuté au char Edith, avec dépôts de gerbes par des enfants et des personnalités. Elle s’est poursuivie au cimetière, au carré des morts pour la France où des bouquets de fleurs ont été déposés sur les tombes. Elle a pris fin au monument aux morts, place Cantarel, toujours avec dépôts de gerbes, en musique avec la Marche de la 2e Division blindée (2e DB). La Division Leclerc a en effet été en 1944 l’unité qui a libéré le village avant de poursuivre l’offensive en direction des Vosges, de l’Alsace puis de l’Allemagne.

De notre correspondant Robert Costanza

Prises de parole :   » l’exigence de la responsabilité et du courage »

Marie-France Joffroy, maire d’Andelot-Blancheville : « Le 12 septembre 1944 est une date importante pour nous tous qui témoigne du temps qui passe, 79 ans. Les témoins de cette période sont hélas de moins en moins nombreux mais ils restent le symbole d’un atrocité effroyable. Remercions ces femmes, ces hommes, de tous horizons, qui ont su dépasser la méfiance que provoque l’occupation et qui se sont unis pour résister et contribuer à libérer notre village. L’actualité internationale nous rappelle violemment que la guerre en Europe n’était pas à ranger dans les livres d’histoire. Il nous faut puiser les enseignements de notre passé pour le présent et l’avenir. Je souhaite que nos commémorations ne relèvent pas de l’exercice imposé mais portent en elles l’exigence de la responsabilité et du courage ».

Général Jean-Paul Michel, président national des anciens de la 2e DB : « Permettez-moi d’évoquer un sujet qui obsédait le général Leclerc, celui du patriotisme et de son corollaire, l’esprit de défense. Il y a urgence à promouvoir l’esprit de défense au sein de notre communauté afin que les mots France et patrie reprennent la place qui est la leur. Que tous les français, jeunes et moins jeunes, comprennent l’importance de cette valeur pour notre sécurité et donc, notre liberté. L’esprit de défense n’est pas réservé aux militaires, c’est une responsabilité partagée ».

Gilles Berthet, président départemental des anciens de la 2e DB : « Cette victoire acquise durement ne doit pas nous faire oublier le contexte de guerre et les traumatismes subis par la population andelotienne pendant quatre ans d’occupation. Je voudrais rappeler et insister, cette année, sur le symbole de la Voie de la 2e DB, les bornes du serment de Koufra. En Haute-Marne, nous en sommes à quatre implantations. Elles symbolisent l’engagement pris par le colonel Leclerc, le 2 mars 1941, devant ses 400 soldats montés sur 60 véhicules, après la prise de l’oasis de Koufra, la veille, en Afrique ».