Le 32e chapitre de la Bête noire reprend sa dimension d’avant Covid
Le 32e chapitre de la Bête noire doit enfin retrouver sa dimension d’avant Covid. En revanche, exit l’ère pendant laquelle le rendez-vous se tenait au Terminus, cap sur Semoutiers, à la salle des fêtes, dimanche 10 mars.
La confrérie de la Bête noire s’adapte aux turbulences du temps qui passe. Le Terminus Reine vendu, elle s’est retrouvée sans son QG.
« Un vrai chapitre s’était tenu huit jours avant le premier confinement lié au Covid-19. Ensuite, c’étaient des mini-chapitres ». Cette fois, le 32e chapitre reprend sa dimension initiale. Il se fera donc ailleurs : à Semoutiers, à la salle des fêtes. Avec la même exigence gastronomique – le menu restera top secret jusqu’au dimanche 10 mars, le jour du grand chapitre. C’est ce qui a guidé le choix du traiteur, dont la feuille de route impérative est d’exercer son talent avec du gibier – « de Haute-Marne, prélevé an forêt d’Arc-en-Barrois et d’Écot-la-Combe », souligne le Grand maître honoraire François Jehlé.
Décollage impossible et hop, l’idée
Ancien Grand maître, celui-ci a laissé sa place à celui avec lequel il a inventé la Bête noire, Gérard Bocquillon, un soir de 1992 où, dans le salon de l’institution chaumontaise, ces deux-là n’arrivaient pas à se quitter. La Bête noire, conçue avec le parrainage du Rotary-club de Chaumont, a été la seconde confrérie formée en Haute-Marne, après celle des Taste-fromage de Langres. Aujourd’hui, le département en compte « une petite dizaine », estime le Grand maître Gérard Bocquillon.
Esprit de célébration
Un grand chapitre de la Bête noire, c’est donc un banquet de haut vol, dans un état d’esprit de célébration, inconcevable sans prendre son temps. Il vient après la remise de médailles d’honneur – chaque confrère en remettra une. Puis, place aux intronisations – il y en aura deux cette année. Les personnes intronisées doivent être déjà venues à de grands chapitres et être parrainées par deux chevaliers. Les sonneurs interviennent à plusieurs reprises – alors non, « ce n’est pas un repas dansant », glisse François Jehlé. Instant majeur : la tombola, à destination des oeuvres caritatives du parrain de la Bête noire, le Rotary-club de Chaumont.
Il est recommandé aux invités au 32e chapitre de retourner leur coupon-réponse très rapidement -l’adresse à laquelle l’envoyer y est inscrite.
Parmi ceux-ci, figure le photographe Yann Arthus Bertrand, qui, dans le cadre de la préparation de son ouvrage « Les Français« , pense y introduire des images de confréries.
La Bête noire s’adapte au temps qui passe, sans mordre sur un carré de son identité ; campé dans le paysage patrimonial haut-marnais, l’animal a du cuir.
« A priori, cette année, les confréries de Haute-Marne vont organiser l’assemblée générale des confréries du Grand Est », indique le Grand maître honoraire. La Bête noire promet d’être notablement active.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr