L’Avant-garde chevillonnaise toujours vaillante

MUSIQUE. Le 8 mai, les formations musicales du département seront sollicitées pour participer aux cérémonies communales. L’occasion de saluer ici une des batteries-fanfares encore en activité : celle de Chevillon. 

Les organisateurs de manifestations patriotiques le disent. Il est de plus en compliqué de trouver une fanfare qui assurerait l’accompagnement musical. Parmi les formations qui subsistent en Haute-Marne, figure l’Avant-garde chevillonnaise. Elle était par exemple présente, le 15 avril 2023, pour l’hommage aux aviateurs canadiens à Mussey-sur-Marne. Elle sera encore là, le 8 mai, pour commémorer la fin de la guerre en Europe, à Chevillon et dans les communes associées de Breuil-sur-Marne et Sommeville.

La fanfare nord-haut-marnaise a 177 ans. Son président et chef de musique, Loïc Sponhauer, raconte : « L’Avant-garde chevillonnaise a été créée le 10 mai 1846, ce qui en fait l’une des plus veilles de France. Il y a eu une interruption due à la guerre d’Algérie, mais il y avait toujours un petit groupe pour les cérémonies patriotiques. Nous sommes actuellement 17 musiciens, nous intervenons sur le canton, le département, la région et au niveau national ».

Des harmonies, une clique

La formation, qui a pour président d’honneur l’ancien maire Michel Bozek, est « la seule batterie-fanfare dans un rayon de 40 km, ajoute Loïc Sponhauer. Nous organisons différentes manifestations comme un repas champêtre, participons à toutes les manifestations patriotiques de la commune d’Osne-le-Val » et du secteur de Chevillon. 

A ce jour, le nombre de batteries-fanfares ou de fanfares est réduit en Haute-Marne. Il en existe par exemple toujours à Chaumont, à Biesles et Nogent, à Maranville, à Orges, à Dancevoir-Aubepierre ou encore à Poissons. En revanche, celui des formations musicales susceptibles de jouer lors des manifestations est un peu plus important. Pour l’essentiel, il s’agit d’orchestres d’harmonies, comme à Saint-Dizier, Langres, Montier-en-Der, Joinville, Bourmont, Chalindrey, Bourbonne-les-Bains, Bologne, etc. Parfois, il peut s’agir de cliques, comme celle des sapeurs-pompiers à Bettancourt-la-Ferrée. Victimes notamment de la crise de vocations et de l’engagement associatif, les autres batteries-fanfares ont disparu au fur et à mesure.

 L. F.