L’autreville du jazz
Autreville-sur-la-Renne a accueilli ce week-end (6 et 7 juin) plusieurs groupes ou solistes de jazz. La commune, soutenue par l’association “La Festive” et des bénévoles de la commission des fêtes, en collaboration avec le Nouveau Relax et avec le soutien d’Arts Vivants 52, avait préparé ce premier rendez-vous.
Pendant deux jours, tout le village de 400 âmes a résonné aux notes de swing et autres airs qu’ont entonnés les musiciens participant à ce festival. Samedi, à 18 h 30, une vingtaine de musiciens de l’“Anonym Big Band” ont proposé aux nombreux mélomanes ou curieux des standards du jazz américain ou français, de Duke Ellington et Cole Porte, en passant par Gainsbourg et Nougaro. Le répertoire large, varié et accessible de ce Jazz Band dirigé par Jean-Paul Thiérion, professeur au conservatoire de musique de Chaumont ainsi que l’hommage vibrant et émouvant à Nougaro, interprété par la chanteuse Christelle Millot, ont été fort appréciés par les 150 spectateurs. A 21 h, le parc du château de la Pompadour mis à disposition par Mme Pélier, la propriétaire, a accueilli le trio d’André Ceccarelli. André Ceccarelli à la batterie, Pierre-Alain Goualch au piano et “Forder Rhodes” (piano électrique) et Diego Imbert, à la contrebasse, ont ravi le public.
Une note toute particulière
Pour Diégo Imbert, ce concert avait aussi une note toute particulière puisqu’il réside à Autreville depuis quelques années. Quant au bientôt septuagénaire “Dédé”, qui a côtoyé les plus grands (Eddie Mitchell et ses Chats Sauvages, Claude Nougaro, Dee Dee Bridgewater, Tina Turner et autres), il dégage toujours autant de joie à transmettre ses rythmes bien marqués. Leur récital autour de Nougaro et Gainsbourg, avec de nombreuses improvisations, a conclu cette première partie.
Dimanche, à 15 h, l’accordéoniste Daniel Mille a ouvert les festivités avec un concert donné dans l’église. Ce virtuose, qui a commencé l’accordéon à 11 ans, a découvert toutes les possibilités de son instrument en l’appliquant au jazz. Son talent est immensément reconnu et les nombreux trophées remportés en sont la preuve : un Django d’or, en 1993 et une Victoire de la musique et Prix de l’Académie Charles Cros, en 2006. Le soliste a aussi accompagné d’illustres personnages tels que Barbara. Devant 80 personnes, il a offert un éventail de ses compositions inspirées de sa vie ou de ses réflexions sur les “minots” ou sur les dimanches” avant de rendre hommage à Astor Piazzola en compagnie de Diego à la contrebasse pour un “Ave Maria” et “Oblivion”.
Dans la continuité et en extérieur, les ateliers de jazz du conservatoire de musique de Chaumont ont pris le relais. Pendant près de deux heures, quatre formations de cinq personnes ont proposé, devant une cinquantaine de spectateurs, quelques standards de jazz, swing et bossa nova. Vers 19 h, les derniers airs ont clôturé ce week-end qui a accueilli pendant ces deux journées près de 500 personnes, enchantées par ces concerts gratuits ou payants, dans des cadres inhabituels pour ce genre de musique et sous un ciel heureusement clément.
L’Anonym Big Band et sa chanteuse Christelle Millot.
Les ateliers jazz du conservatoire ont clos ce week-end.
L’accordéoniste Daniel Mille dans ses interprétations plus classiques, accompagné de Diégo Imbert.
L’église a vibré au son de l’accordéon.
Cent cinquante personnes ont apprécié le récital du Jaz Band.
André Ceccarelli à la batterie, Pierre-Alain Goualch au piano et Diego Imbert à la contrebasse.
Deux cents spectateurs ont applaudi le trio, dans le cadre enchanteur du Château de la Pompadour.
Le trio a ravi le public.