Présidentielle : Laurent Wauquiez, le terrain en Haute-Marne plutôt que de longs discours
Présidentielle. Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes était en Haute-Marne ce lundi 28 mars. Visite de l’hôpital de Chaumont puis rencontre sur le thème de l’agriculture chez Thomas Courageot à Marbéville, l’ancien patron des Républicains, soutien de la candidate Valérie Pécresse, a choisi la proximité pour cette fin de campagne.
Dans moins de deux semaines, les dés seront jetés. On connaîtra le nom des deux finalistes de l’élection présidentielle. Selon les sondages du moment, Valérie Pécresse, la candidate LR, n’en sera pas. D’où notre question à Laurent Wauquiez au terme de sa visite en Haute-Marne ce lundi 28 mars : ne prépare-t-il pas le coup d’après ? « Non », répond-il. « Il n’y a rien à reconstruire quand il n’y a plus que des ruines », ajoute-t-il. Laurent Wauquiez préfère se concentrer sur le moment présent : cette fin de campagne.
Il dit avoir choisi la proximité. A savoir le terrain plutôt que de longs discours ou d’infertiles meetings. D’où son déplacement en Haute-Marne, « par amitié aussi pour Nicolas Lacroix. » « Et en politique un ami c’est rare », a insisté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a pris pas mal de coups lorsqu’il était à la tête de LR.
Beaucoup de similitudes entre la Haute-Loire et la Haute-Marne
Laurent Wauquiez a cité quelques fois le prénom de sa candidate. « Valérie propose qu’à chaque fois qu’un euro est investi dans les grandes villes, un euro soit attribué aussi aux territoires ruraux », a souligné par exemple l’ancien patron des Républicains qui n’a, pour autant, pas martelé le programme de sa candidate.
Laurent Wauquiez était plutôt là pour interroger et écouter ses interlocuteurs pour mieux cerner leur vie quotidienne et leurs attentes. Que ce soit à l’hôpital de Chaumont, lors d’une visite express sous la houlette du Dr Bertrand Depernet (président de la CME), que ce soit un peu plus tard à Marbéville avec la découverte de l’exploitation, surtout le méthaniseur, de Thomas Courageot puis lors de la table ronde plus globale dédiée à la ruralité, Laurent Wauquiez a privilégié l’échange. Il a dit toutes les similitudes perçues entre la Haute-Marne et son département d’attache, la Haute-Loire, lui qui fut longtemps maire du Puy-en-Velay.
« Remettre du bon sens »
Son assistante a pris des notes et des coordonnées. « J’ai eu Valérie au téléphone ce matin et je vais lui faire remonter ce dont nous avons parlé aujourd’hui en Haute-Marne », assure Laurent Wauquiez. Comme ce témoignage d’un agriculteur fraîchement retraité qui va percevoir une pension de 900 € net par mois et qui met déjà 3000 litres de fioul par an dans sa chaudière pour se chauffer.
Cette crise « va taper les départements comme ici comme chez moi et leurs habitants vont payer le prix le plus lourd. » Laurent Wauquiez appelle à remettre « du bon sens » dans l’action publique dans un pays « devenu complètement fou avec ses normes. »
« Il faut arrêter de taper sur notre agriculture qui est, au monde, la plus vertueuse en matière d’environnement », a défendu le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour qui la ruralité englobe non pas des territoires du passé « mais d’avenir ». A la condition qu’on leur fasse confiance.
C. C.