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Laurent Tillie : « une pression supplémentaire »

Le sélectionneur de l’équipe de France, Laurent Tillie, était présent hier dans la salle rémoise, après une opération qui a réuni
une centaine de jeunes. L’occasion pour lui de revenir
notamment sur le très beau parcours de Chaumont.

Pourquoi êtes-vous venu à Reims et avez-vous répondu favorablement à l’invitation du club chaumontais ?
Laurent Tillie : « C’est le seul club de l’élite où je ne suis pas encore allé. Bruno (Soirfeck, le président du CVB 52) m’a pro- posé de venir et je suis venu avec grand plaisir. Au-delà des résultats, j’apprécie la passion et le travail qui se dégagent. Ce sont des compétences qui vont dans le bons sens. Je suis un paysan dans le développement du volley. Ce ne sont pas les résultats d’un club ou d’une équipe de France, mais le fruit de gens passionnés. J’ai été surpris des performances du CVB car ce club n’était historiquement pas sur la carte. Au contraire de Tours, Paris, Cannes ou Poitiers. Par ailleurs, comme ce match contre les Russes est très important pour la qualification en quarts de finale, je me devais d’être présent. »

Comment avez-vous jugé les performances des Chaumontais en Ligue des champions ?
L. T. : « L’an passé, ils se sont qualifiés dans une poule très dure. Je la juge plus abordable cette année. Cela montre que des clubs bien structurés peuvent rivaliser avec les grosses écuries européennes. »

Le fait de jouer à Reims est-il pénalisant pour Chaumont ?
L. T. :
« Cela peut l’être car c’est à 200 km. C’est toujours difficile d’évoluer hors de ses bases, avec un autre public, et les résultants sont d’autant à souligner. Cela fait aussi parler de Chaumont dans une grande ville comme Reims. On aime bien jouer dans sa salle, avec ses repères. Ce sont d’autres habitudes à prendre. »


Pourquoi y-a-t’il très peu d’internationaux français en championnat ? L. T. : « Au basket, les meilleurs jouent en NBA, en Espagne ou en Russie C’est pareil au volley. Les meilleurs Français évoluent en Russie, en Italie, en Pologne, où ils touchent plus de dix fois leur salaire en France. Ce n’est pour moi pas une mauvaise chose. Ils sont parfois dans leur cocon. Le fait de partir à l’étranger les aide dans leur développement. »

« La qualité et la rigueur de Silvano Prandi »

Comment jugez-vous le niveau de la Ligue A ?
L. T. :
« C’est un championnat très homogène, tactiquement et techniquement très intéressant. Au contraire des grands championnats où deux ou trois équipes écrasent tout le monde, avec des autres formations proches de ce que l’on trouve chez nous. Concernant les Français, à eux de gagner leur place. Il faut trouver un juste milieu entre Français et étrangers. Financièrement, c’est compliqué. Les subventions sont en baisse, le coût du travail est élevé, avec beaucoup de charges. On a du mal à avoir des retombées au niveau du public et des télés. La reconnaissance média- tique est difficile. Nous avons perdu une place en Ligue des champions pour l’an prochain à cause de cela. Nous n’avons per- sonne dans les instances internationales et nous manquons d’un gros sponsor. »


Quel jugement portez-vous sur Silvano Prandi ?
L. T. : « Silvano a participé à l’éclosion de Steven Boyer, et aussi à celles de Yacine (Louati), de Jérémy (Mouiel) et à la confirmation de Jonas (Aguenier). Chaumont avait quatre internationaux l’an passé. Cela montre la qualité et la rigueur de Silvano. Quand je jouais avec Cannes, je l’avais rencontré contre Turin et il avait voulu me faire venir. Mais à l’époque, on privilégiait les études. Je pense aussi à Kévin Rodriguez. Au contact de ces coaches, les Français progressent. Je regrette par exemple qu’il n’y ait pas plus de Français en Ligue B. Cela doit être une ligue de développement. »

L’Euro en France, en septembre, peut-il selon vous inverser la tendance ?
L. T. :
« Je suis très content qu’on l’organise. C’est pour moi le moment idéal. C’est une étape intermédiaire avant les JO 2024. Nous avons une équipe nationale performante. Il faut se jeter à l’eau. Nous avons eu une belle organisation avec les phases finales de la VNL (Volleyball nations league), à Lille. On espère que cela va contribuer à la construction du volley. Cela me met une pression supplémentaire en tant que sélectionneur. J’ai joué le Mondial en France, en 1986. Les médias nous suivent. A nous de remplir les salles. »

Propos recueillis par Nicolas Chapon

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