Laurent Daval (LREM), « entre soulagement et humilité »
Le représentant de La République en marche (LREM) en Haute-Marne était soulagé mais restait modeste compte tenu des résultats de l’adversaire d’Emmanuel Macron, notamment en Haute-Marne.
« Ce soir, je suis soulagé. J’avais beaucoup d’appréhension, parce que Marine Le Pen avait fait une campagne plutôt réussie. Il y avait une mobilisation des populistes et je craignais qu’il n’y ait pas assez de report de voix de la gauche. Il y avait un peu d’anxiété dans notre camp, chez les militants, les sympathisants et dans cette frange de la population qui est européenne.
Donc voilà, il y a beaucoup de soulagement, mais aussi de l’humilité. Parce qu’en fait la victoire n’est pas non plus écrasante : il ne faut pas fanfaronner, loin de là. Il y a quand même 42 % des Français qui sont hostiles au président. L’objectif est de réconcilier ces deux France. C’est ce qu’on va essayer de faire en Haute-Marne.
On a peut-être été trop loin des préoccupations des Haut-Marnais, en particulier sur l’enclavement. Mais il ne faut pas rejeter la faute sur le gouvernement. Cela fait 20-30 ans, en particulier dans le nord haut-marnais, qu’il y a un député qui n’a peut-être pas tout mis en œuvre pour faire venir des entreprises et créer des emplois. C’est là-dessus qu’on va se battre. Macron n’est pas responsable de tous les maux de la France. Il a fait beaucoup de choses positives, il a un super bilan et j’ai envie d’être optimiste : la France reste bien arrimée à l’Europe et c’est aussi un signal fort qui est envoyé aux Pays européens et au monde. »
S. C. S.