L’auberge “le Goût des autres” concocte la recette de l’insertion

Projet mûri depuis trois ans, l’auberge solidaire portée par un atelier-chantier d’insertion (ACI) de l’association Le goût des autres a ouvert ses portes lundi 20 mars. Pour ce premier service, une dizaine de convives ont pu profiter des plats préparés par des personnes en insertion.

Un beau chapitre qui s’ouvre et une page blanche qui ne demande qu’à être remplie. C’est ainsi que Jacques-Philippe Clément de l’association Le goût des autres définit le projet d’auberge solidaire qui a ouvert lundi 20 mars rue Chambrûlard. Articulée autour d’un atelier-chantier, l’auberge accueille une douzaine de personnes en insertion.

« Nous nous appuyons sur quatre encadrants ayant des compétences à la fois en matière de restauration et d’insertion », explique le responsable associatif qui met aussi en avant la présence d’une accompagnatrice socio-professionnelle. En effet, le projet d’auberge, au-delà de permettre aux personnes en insertion de travailler dans un cadre bienveillant et où les produits travaillés sont locaux, poursuit un but de construction de projet pour chaque personne.

« Nous avons à faire avec des personnes éloignées de l’emploi et en intégrant l’auberge cela leur permet de revenir dans le monde du travail pour pouvoir ensuite construire leur projet professionnel qui n’est pas nécessairement dans la restauration », indique Jacques-Philippe Clément. Ce dernier insiste sur le fait que la diversité des profils contribuent à enrichir l’expérience et qu’il s’agit du meilleur moyen pour que chaque individu progresse dans le projet qui est le sien en bénéficiant de la dynamique collective. Une dynamique qui a été perceptible dès le premier jour de fonctionnement d’une auberge qui peut accueillir une cinquantaine de personnes.

« Les plats sont préparés exclusivement à partir de produits locaux et de saison et nous travaillons avec des structures locales telles que la Régie rurale ou le multiferm. Comme cela nous savons d’où vient ce que nous servons aux clients », explique le responsable associatif.

Pierre Gaudiot