L’au-revoir de Nathalie Méchet
Mercredi 29 juin, la section danse du centre socioculturel de Chalindrey a invité les parents et grands-parents aux cours traditionnels avant les vacances. L’occasion de saluer le travail de fond de son professeur, Nathalie Méchet, qui ne sera plus là à la rentrée…
Durant l’après-midi, la cinquantaine d’élèves, que des jeunes filles ou dames, a effectué son cours sur la grande scène du centre socioculturel avec envie et rigueur sous l’œil averti de la présidente de la section danse, Brigitte Scordel, aux petits soins pour ses protégées : la plus petite Anna, affiche cinq printemps et les plus anciennes, la cinquantaine.
Les cours de danse modern’jazz font la réputation de la section danse qui répète habituellement au studio de l’espace Just-Henriot.
Le public, nombreux, a chaleureusement applaudi les élèves et d’autant plus leur professeur Nathalie Méchet, qui effectuait ses derniers pas sur cette scène qu’elle a tant foulée : « J’ai commencé ici à l’âge de 5 ans en tenue égyptienne avec ma professeur, Claudie Bornibus, ma muse, ma deuxième maman », se remémore Nathalie Ozaine épouse Méchet, qui, aujourd’hui dirige une école de danse à Is-Selongey.
Son brillant parcours est passé par les cours de Claudie Bornibus pour ensuite effectuer des études de danse à Paris et décrocher le diplôme universitaire de danse option jazz.
En 2006, elle est revenue en itinérance dans les villages où elle a enseigné : « J’ai toujours défendu le milieu rural avec les CEL (contrat éducatif local) sur la Vingeanne et il y avait du monde », confie Nathalie Méchet, « j’ai vécu dans un milieu créatif ».
Puis, elle a continué à Chalindrey avec Claudie Bornibus, a impulsé l’école de danse à Selongey depuis 2009, est revenue dans la cité du rail en complément. « Mes racines sont à Torcenay, Chalindrey et j’ai des valeurs haut-marnaises simples », résume celle qui dit « partir avec beaucoup de regret, laisser ses élèves en espérant qu’il y ait quelqu’un pour reprendre en septembre ».
Ayant connu jusqu’à 170 élèves à Chalindrey au début des années 2000 en danse classique et modern jazz, la professeure confie ce besoin de transmission d’un art : « La danse, c’est une évidence, elle m’apporte l’essence même de l’existence, l’équilibre ».
Son départ s’est imposé récemment, a été réfléchi : « Une restructuration personnelle pour être plus proche de mon travail et me centrer plus sur ma famille ».
Nathalie Méchet quitte donc l’école de danse de Chalindrey « sur une note nostalgique » mais reste proche géographiquement et souhaite que la section danse poursuive son chemin.
Brigitte Scordel s’y emploie et croit en sa bonne étoile afin que la danse résiste et fasse encore et toujours le bonheur d’élèves du secteur.
La section existe depuis 60 ans à Chalindrey cette année.