L’astronomie, bien présente chez Jules Verne
Conférence. La Société d’astronomie de Haute-Marne a organisé, vendredi 16 février, à l’observatoire de Valcourt, une conférence sur le thème “Jules Verne et l’astronomie” donnée par Bernard Vochelet, astronome amateur, devant 45 personnes.
« Avec un total de plus de 4 700 traductions, Jules Verne serait le second auteur le plus traduit dans le monde après Agatha Christie », a indiqué le Châlonnais Bernard Vochelet. L’astronomie est omniprésente dans les “Voyages extraordinaires”, collection de romans et de nouvelles de Jules Verne. Pourtant, Jules Verne n’était pas astronome, juriste de formation, il n’avait même aucun bagage scientifique.
L’écrivain tenait son information de la lecture de nombreuses revues et d’ouvrages de vulgarisation scientifique. Il a également parfois sollicité le concours de plusieurs conseillers et notamment de son cousin Henri Garcet. « A partir de ses romans, nous pouvons comprendre quelle idée un “honnête homme” normalement cultivé pouvait se faire de l’astronomie du XIXe siècle, comment faire la part du vrai et du faux, du connu et de l’inconnu dans le contexte de son époque », a glissé Bernard Vochelet. Certains romans contiennent des exposés didactiques sur des sujets d’astronomie occupant de longs passages, parfois des chapitres entiers, dignes des plus belles pages des grands ouvrages de vulgarisation : sur la Lune (“De la Terre à la Lune” et “Autour de la Lune”) ; sur la géodésie (“Les Aventures de trois Russes” et de trois “Anglais en Afrique Australe”), sur les éclipses (“Le Pays des fourrures”) ; sur les comètes et les planètes (“Hector Servadac”).
« Partout, un foisonnement de détails nous montre qu’il était bien au fait de l’actualité astronomique. Mais l’auteur s’est parfois fait l’écho de théories hâtives maintenant tombées dans l’oubli, comme les bolides satellites de la Terre de l’astronome toulousain Frédéric Petit dans “Autour de la Lune » et « La Chasse au météore », a souligné le conférencier. L’œuvre étonnante de Jules Verne reste unique par son exceptionnelle richesse et sa diversité. Il a, sans aucun doute, puissamment contribué à diffuser le goût des sciences et du savoir chez ses jeunes lecteurs mais aussi chez les moins jeunes. A l’issue de la conférence, une séance au planétarium Paul-Macquart a été proposée aux volontaires.