L’association égalité-santé toujours active
L’association, opposée au projet de restructuration de l’offre de soins acté par l’Etat et le Département, est toujours mobilisée. Une nouvelle réunion publique aura lieu le 7 juin à Montigny-le-Roi tandis que l’entretien avec la ministre Agnès Firmin Le Bodo est reprogrammé fin mai.
Problème d’agenda. Le 21 avril, l’entrevue avait été annulée et reportée. L’association égalité-santé espère que le prochain rendez-vous avec Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé auprès du ministre de la santé pourra bien avoir lieu. Le comité Egalité santé, devenue début janvier une association, souhaite toujours faire entendre sa voix et décliner ses arguments qui s’opposent au projet -soutenu par l’Etat et le Département-, acté fin 2022, de restructuration de l’offre de soins pour le centre et le sud de la Haute-Marne.
Ce projet consiste, rappelons-le, à construire deux nouveaux hôpitaux, à Chaumont et à Langres, avec une gradation de l’offre de soins qui installe le plateau technique (chirurgie, maternité etc.) à Chaumont. Ils craignent que le nouvel hôpital de Langres ne soit qu’une coquille vide et que cette organisation ne sauve pas non plus l’hôpital de Chaumont.
Le capacitaire toujours pas dévoilé par les autorités de santé
Les arguments sont rodés, la mobilisation reste intacte. « Nous réunissons aujourd’hui plus de 500 professionnels et 5000 chartes ont été signées », résument le Dr Véronique Midy, co-présidente de l’association exerçant à Fayl-Billot, le Dr Carina Poinsot, urgentiste à Langres et le Dr Didier Soumaire de Chalindrey. L’association ne désarme pas et s’inquiète vivement du nombre de lits qui sera retenu pour les hôpitaux, le fameux capacitaire qui n’est toujours pas dévoilé par les autorités de santé.
Une cagnotte en ligne
Côté actualité, l’association attend donc son entrevue avec la ministre déléguée mais a aussi programmé une nouvelle réunion publique après celle de Chalindrey en avril. La prochaine aura lieu le 7 juin à 20 h à Montigny-le-Roi. De quoi va-t-on parler ? « Nous allons aborder les conséquences du projet retenu », explique le Dr Didier Soumaire, « et nous répondrons aux questions. » Ce qui va se mettre en place aussi, c’est une cagnotte en ligne. « L’idée a été soumise dans la salle lors de la dernière réunion à Chalindrey », soulignent les professionnels, « cette initiative vient du public. L’objectif est d’aider les actions de l’association », précise le Dr Soumaire.
Ces professionnels du Sud-Haute-Marne qui dénoncent le départ de la chirurgie de l’hôpital de Langres, craignent que les deux futurs hôpitaux soient réduits à peau de chagrin et que le futur service des Urgences de Langres, sans biologie, sans pharmacie ne devienne qu’un lieu de « triage » des patients. Il est illusoire, selon eux, de penser que le CHU de Dijon sera demain en capacité « d’absorber » les malades du Sud-Haute-Marne, « ils n’ont déjà plus de places aujourd’hui. »
Pas le droit de désespérer
Alors que le projet retenu par l’Etat avance -la localisation des futurs hôpitaux est en cours de finalisation- que peut avoir comme espoirs Egalité-Santé ? « On va se battre sur le capacitaire », tranche Didier Soumaire. « En tout cas, nous n’avons pas le droit de désespérer pour les patients », ajoute Véronique Midy. Qu’entendent-ils dire à Agnès Firmin Le Bodo ? « Qu’il y a eu une erreur manifeste d’appréciation de la situation », expliquent les professionnels qui avaient, rappelons-le, travaillé une contre-proposition, avec un plateau technique unique à Rolampont.
C. C.