L’association égalité-santé a rencontré l’ARS
On devrait bientôt en savoir plus sur le projet de réorganisation de l’offre de soins pour le centre et sud Haute-Marne porté par l’Agence régionale de santé. L’association égalité-santé a rencontré en début de semaine le délégué territorial de l’ARS… sans rapprochement des points de vue.
Le 16 décembre, date de l’annonce du projet de réorganisation de l’offre de soins pour le centre et sud de la Haute-Marne, la directrice régionale de l’ARS l’a promis. Au terme d’un trimestre, l’ARS serait en capacité d’en dire plus sur ce qui attend les nouveaux hôpitaux de Chaumont et de Langres. Comprenez : quels services – et quels dimensionnements- seront implantés dans les deux établissements de soins.
Un prochain contact programmé avec l’agence régionale de santé permettra, souhaitons-le, de lever le voile sur le projet. « Le calendrier est respecté », nous a simplement fait savoir pour l’heure l’ARS.
Mais l’association égalité-santé a déjà eu quelques informations suite à une rencontre le 13 mars avec le délégué territorial de l’agence régionale. Il n’y a pas eu de miracle, pas de rapprochements de vue entre l’ARS et l’association qui a défendu (et défend toujours) le projet de plateau technique unique à Rolampont. Mais les questions ont pu être posées : quid du projet médical ? La décision est-elle actée ? quid des conclusions non rendues des ateliers de 2022 ? « On parle déjà des constructions et du capacitaire, c’est-à-dire du nombre de lits théoriques alors que le projet médical est en cours de rédaction », dénonce le Dr Véronique Midy, co-présidente de l’association égalité-santé. Elle n’en démord pas. La décision prise a été plus « politique et financière que sanitaire. »
« Il n’y aura pas d’acte administratif. Le projet est considéré comme étant de la simple réorganisation hospitalière », dénonce aussi la co-présidente.
De 73 lits théoriques de médecine à 28 à Langres
Qu’a-t-elle appris ce lundi avec ses collègues d’Egalité santé ? Des éléments sur ce qui se trame pour l’hôpital de Langres où, on le sait depuis plusieurs mois, il n’y aura plus de chirurgie. « Mais plus non plus de laboratoire, plus de pharmacie hospitalière », indique le Dr Midy. L’hôpital de Langres conserverait, comme on le savait aussi -même si ça n’a pas toujours été le cas dans les projections de l’ARS-, des Urgences 24 h sur 24 et une ligne de SMUR.
Mais là où la douche est glaciale pour égalité-santé, c’est sur les lits de médecine : il y en aurait 28 alors qu’aujourd’hui le capacitaire est de 73 pour une soixantaine de lits en fonctionnement réel. Pour l’heure, il ne s’agit que de lits théoriques, « les chiffres sont encore en discussion », concède le Dr Midy. Mais ils donnent une tendance. La co-présidente d’Egalité santé n’a, pour l’heure, pas les données capacitaires théoriques pour le futur hôpital de Chaumont. « 28 lits, c’est bien en deçà des besoins dans une logique de proximité », ajoute le Dr Midy. Pour égalité santé, il est illusoire de penser que les hôpitaux de Chaumont, Vesoul, Neufchâteau ou encore le CHU de Dijon seront en capacité demain d’absorber le flux de patients. Entre le point de vue de l’ARS et celui de l’association, il y a « une tranchée infranchissable », en convient le Dr Midy. L’association égalité-santé ne rend pas les armes et va continuer son travail sur le terrain.
C. C.