L’Aristide : entre organisation et adaptation
Ce vendredi soir, la place Aristide-Briand s’est transformée en terrasse géante, « la plus grande de France », pour la troisième année consécutive. Une première salve pluvieuse mais heureuse comme on dit, qui se poursuit ce samedi et jusqu’à dimanche après-midi.
« Et pour poursuivre sur le champ lexical de l’eau… » Avec humour, Thomas, l’un des chanteurs du groupe The Celtic Tramps, illustre les conditions climatiques de ce vendredi 28 juillet. Il est 20 h 30, et depuis deux heures, l’Aristide a ouvert ses portes. « La plus grande terrasse de France » comme elle est surnommée depuis la première fois, en juillet 2021, est devenue un rendez-vous incontournable de la saison estivale bragarde. Et après un jour pour la première et deux jours pour la deuxième, c’est sur trois jours que se déroule cette troisième édition.
Intérieur
Sept concerts, un karaoké géant, 300 places assises, des bars, des food truck, des jeux de lumière… L’Aristide est une grosse machine qui demande de l’organisation. Toute l’équipe des 3 Scènes est mobilisée, dont son directeur technique Emmanuel Plat, arrivé juste avant la deuxième édition en 2022. « Mon rôle, c’est de faire une étude de faisabilité en fonction de l’espace, des moyens, des équipes… Rien n’est laissé au hasard », explique-t-il entre deux discussions. L’emplacement des tables, de chaque coin buvette ou restauration, la couleur des parasols bleu jaune et rose, le matériel mis à disposition pour les artistes qui se succèdent sur scène, le bois pour minimiser les risques de blessure… Les exemples ne manquent pas. Et le format sur trois jours ne bouleverse pas l’organisation : « C’est encore mieux justement car, ce qui coûte le plus cher, c’est le montage et démontage. Et là, qu’on fasse un ou trois jours, l’opération n’a lieu qu’une fois. »
Plaisir
Trois jours, de quoi ravir le patron du Commerce, Pascal Demange. C’est la première fois que nous participons directement sur la terrasse, explique-t-il. En effet, en dehors de la terrasse de l’établissement de la place Aristide-Briand, l’équipe gère deux autres points de vente au milieu. Pour le week-end, 80 fûts ont ainsi été prévus. « On est demandeur de ce genre d’évènement et on est ravis, à notre façon, de participer à la vie locale et à une dynamique positive », poursuit le gérant qui ne se fait pas de soucis au niveau de la fréquentation : « Les nuages vont partir, demain (samedi) il fera beau, et tout le monde sera content. »
Content, c’est le sentiment que dégageait Benjamin, alias DJ Benzz après son passage sur scène. Dès 18 h, le local de l’étape a partagé son talent pour échauffer le public de la terrasse géante. Présent la semaine dernière aux petites halles, sa venue à l’Aristide résulte de l’annulation de Naudin, le matin même : « Ca s’est fait à la dernière minute. J’étais un peu stressé c’est normal sur un évènement comme ça, c’est tellement grand. Mais c’était franchement cool. J’ai vraiment pris du plaisir. En plus, je n’ai pas eu de pluie. » Pour le jeune artiste, se produire à Saint-Dizier revêt une saveur particulière, un plaisir qu’il ne cachait pas : « Si Kakou (des 3 Scènes) m’appelle, je dis oui de suite ! »
La première session s’est terminée sans la pluie mais avec la chaleur tropicale du groupe brésilien Ayom, dont les musiques ont donné le rythme aux visiteurs.
Louis Vanthournout
Encore deux jours de fête
La session du vendredi soir n’était que le premier des trois épisodes de cette troisième saison de l’Aristide. La terrasse géante reprend du service ce samedi avec trois nouveaux concerts. A partir de 18 heures, le compositeur-interprète lorrain Alex Toucourt, chantera sur scène ses plus grands classiques. Le fruit de dix ans de carrière solo déjà. Dans la foulée, aux alentours de 20 h 30, place au groupe typé folk Télégraph. Pour conclure la soirée sur une note latine, le groupe Super Panela partagera sa bonne humeur à travers leur musique colombienne aux accents pacifique et caribéen, avec des influences africaines, amérindiennes et européennes.
L’Aristide se terminera ce dimanche après de nouvelles animations l’après-midi. De 15 h à 17 h 30, Vladimir Spoutnik, le DJ burlesque fera une proposition complètement décalée avant de laisser sa place à Christopher Muel qui, à 18 heures, mènera un karaoké géant pour refermer la troisième édition.