L’Arcquois André Cerbonney s’est pris aux Jeux
Une belle carrière, l’équipe de France, les Jeux olympiques, cela tient à pas grand-chose. André Cerbonney, né le 10 avril 1900 à Arc-en-Barrois, en est le meilleur exemple.
En 1923, le Haut-Marnais accompagne un camarade à une compétition d’athlétisme à Paris et l’entraîneur du club local le remarque et parvient à le convaincre de participer à l’épreuve de 100 m. Le sprinteur, qui se prend au jeu, est lancé !
André Cerbonney remporte l’épreuve de sélection pour le match international France-Suède et, le samedi 8 septembre 1923, à la surprise générale, il remporte le 200 m, devant le champion de Suède, Enghadi, égalant par la même occasion le record de France (22’’2). La même saison, le natif d’Arc-en-Barrois bat le record de France du 150 m (16’’2) et du 300 m (35’’2).
En 1924, le Haut-Marnais rate la sélection des JO de Paris, mais il participe à la fête. En effet, il participe au défilé du jour d’ouverture, le 5 juillet 1924, comme porte-drapeau de la délégation… chinoise ! Ce jour-là, quatre athlètes étaient absents.
Au pied du podium aux JO de 1928
De spectateur, André Cerbonney passe acteur, lors des Jeux olympiques de 1928, à Amsterdam.
Lors des quarts de finale du 100 m, le Haut-Marnais est éliminé sur un faux-départ discuté. Il ira également jusqu’en quart de finale du 200 m. Avec ses camarades Gilbert Auvergne, André Dufau et André Mourlon, André Cerbonney et l’équipe de France terminent 4e de la finale du 4×100 m, avec le record de France à la clé (41’’6).
Seize fois international, André Cerbonney détient les records de France sur 100, 150, 200, 300 et 4×100 m. Rien que ça !
Le Haut-Marnais, après son mariage, en 1928, se retire en Savoie et s’occupe de clubs sportifs locaux, à côté de son activité professionnelle, mais il n’oublie pas de revenir dès qu’il le peut à Arc-en-Barrois. D’ailleurs, le 16 août 1986, il préside l’inauguration du court de tennis d’Arc qui, désormais, porte son nom. Le 4 avril 1992, André Cerbonney décède, à Albertville, loin de “sa” Haute-Marne natale.
Y. T.