L’arbre en ville, une place délicate
CONFéRENCE. Leurs conditions de vie en ville, les services qu’ils nous rendent, le choix difficile de leurs essences ; tels étaient les trois axes de la conférence organisée jeudi 7 avril au théâtre sur la place de l’arbre dans l’espace urbain.
A l’initiative de la Ville de Saint-Dizier et la LPO Champagne-Ardenne, une conférence était organisée jeudi 7 avril, au théâtre. L’ingénieur paysagiste Matthieu Husson, était présent pour évoquer la place de l’arbre dans l’espace urbain. Une trentaine de personnes étaient présentes.
L’arbre notre ami
Dans un premier temps, le conférencier a évoqué les conditions de vie de l’arbre en ville. Rappelant d’abord que « c’est un être vivant qui représente un écosystème à lui seul ». Si quelques exemples existent en France de quartiers ayant été pensés autour des arbres déjà implantés, Matthieu Husson estime que, « comme 70 % des Français, il manque des arbres. Les spécialistes évoquent un manque de 1 800 millions ». Il compare à « des animaux en cage », certains arbres entourés d’une grille en leur pied. En résumé, l’air, le sol, l’eau et le stress lié à l’humain ne favorisent pas leur développement.
Dérèglement climatique
Ensuite, l’ingénieur paysagiste a souligné les services que ces derniers nous rendent. Premier point : « Ils cultivent la biodiversité. » Certains peuvent absorber jusqu’à 1 000 litres d’eau. « Ils améliorent l’air urbain », en absorbant le CO², en réduisant les îlots de chaleur. Des arbres qui jouent également un rôle dans l’autonomie alimentaire et l’agriculture urbaine. Enfin, Matthieu Husson a évoqué la complexité du choix des essences, « face au dérèglement climatique ». Petit à petit, un climat océanique s’installe localement : « Le platane pourrait disparaître, tandis que le hêtre pourrait s’adapter, mais il n’y a pas de certitude ».
En conclusion, pour Matthieu Husson : « Les arbres sont l’une des solutions d’avenir pour rétablir l’équilibre climatique ».
La prochaine conférence aura lieu le 30 juin, autour des insectes, en présence du spécialiste François Lasserre.
L.V.