UIMM, Alméa 52 : l’apprentissage a le vent en poupe !
FORMATION. Boosté par les aides du gouvernement, l’apprentissage connaît un regain d’intérêt ces dernières années. Samedi 26 février, le pôle formation de l’UIMM et l’antenne bragarde d’Alméa 52 (ex-CFA Interpro) ouvraient leurs portes au public. Un vrai succès.
« J’ai choisi de rester à Saint-Dizier, et j’ai raté mes études. » Ce témoignage de Bouchra, 20 ans, en troisième année de Bachelor Marketing en alternance, avait ému le maire et la permanence de quartier, mardi 1er février. La jeune femme venait en effet de renoncer à son année, faute d’entreprise pour l’accueillir. Pourtant, il semble bien que depuis quelques mois, l’apprentissage redore son blason.
L’apprentissage, « une voie d’excellence »
Longtemps considéré comme la seule réponse à l’échec scolaire, l’apprentissage est aujourd’hui devenu une formation plus reconnue. C’est même « une voie d’excellence », pour Damien Galland, responsable pédagogique du pôle formation de l’UIMM. « Un apprenti qui obtient son diplôme est embauchable immédiatement. Nous avons un taux d’employabilité de 88 % dans les six mois après la sortie du centre de formation », a-t-il répété à l’envi, samedi 26 février, lors des portes ouvertes de la structure, rue de la Tambourine.
« Avec les aides, les entreprises ont vu que l’apprentissage est un bon moyen de recruter de la main-d’œuvre qualifiée. »
Bac Pro, BTS, Licence Pro, titre professionnel, le pôle formation de l’UIMM propose divers diplômes et forment des apprentis en maintenance, usinage, électrotechnique, chaudronnerie… (mais aussi, via ses formations pour adultes, aux autres métiers de l’industrie, comme la bureautique, le management, les ressources humaines). « On propose plus de formations en apprentissage qu’il y a quelques années », note Damien Galland. « Ainsi, on souhaite toucher un public plus large pour répondre aux besoins grandissants des entreprises du secteur. »
Car la demande est là. Sur le mur d’entrée du pôle formation, une bonne trentaine d’affiches proposent des postes dans les entreprises locales. « La main-d’œuvre est rare sur le marché. Les personnes qualifiées sont souvent déjà en emploi, donc il faut en former de nouvelles pour répondre à la demande. »
« On est de plus en plus sollicité par les entreprises »
Et l’industrie n’est pas le seul domaine qui recrute des apprentis. A l’antenne bragarde d’Alméa 52 (ex-CFA Interpro), qui ouvrait également ses portes ce samedi 26 février, on forme des apprentis du CAP au BTS, dans la vente et le commerce. « On est de plus en plus sollicité par les entreprises », confirme Stéphanie Duvaux, coordinatrice formation chez Alméa. « On le voit ici, nos effectifs grimpent tout doucement depuis quelques années. »
La raison ? « En subventionnant les contrats d’apprentissage, l’Etat nous a bien accompagné », constate Stéphanie Duveaux. « Avec 5 à 8 000 euros pour l’embauche d’un apprenti, ça a bien aidé les entreprises, surtout les plus petites, à recruter. Ça a été un coup de boost et certaines entreprises ont découvert ce qu’était l’apprentissage. Elles ont vu que c’est un bon moyen de recruter de la main-d’œuvre qualifiée. »
Reste à savoir si cette tendance va se poursuivre. Les aides gouvernementales doivent en effet s’arrêter le 30 juin. Et pour l’heure, rien ne garantit qu’elles seront prolongées. Les choses s’éclairciront sans doute une fois la période électorale terminée… Espérons-le pour l’avenir des jeunes et des entreprises du territoire.
P.-J. P.