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L’année 1944 en Haute-Marne : du 15 au 22 mars 1944

Condamné à mort, Maurice Méthé a finalement été déporté. Il reviendra.

César Vannetti n’aura jamais su qu’il avait été gracié. L’un des Corses – avec le cafetier Pierre Doncarli – de la Résistance chaumontaise s’est pendu, dans sa cellule du Val-Barizien, le 17 mars 1944. Condamné à mort, il devait être exécuté le lendemain… Parmi les quinze autres patriotes chaumontais promis à la peine capitale, quatre ont vu leur peine commuée : Maurice Méthé et ses deux gendres, Louis Proville et Charles Wagner, seront déportés, Louis Bois, qui était officier de réserve, sera interné Outre-Rhin. « Le 18 mars 1944, à 4 h du matin, témoigne Charles Wagner, je fus réveillé par un bruit de cellules qu’on ouvre. J’entendis Zimberlin et Jacquinod qui occupaient des geôles voisines de la mienne qui parlaient et Jacquinod dit : « Cette fois ça y est les gars, on y va. Vive la France ». Je restai là à mon étonnement quand j’entendis les pas des soldats allemands s’éloigner puis se taire […] Mon recours en grâce était accepté. » Leurs infortunés camarades sont conduits sur le champ de tir de La Vendue, où ils sont passés par les armes (lire ci-contre). C’est la stupeur à Chaumont : des pères de famille bien connus dans la cité, deux frères ont été victimes de la répression de l’armée allemande.

Un Von Arnim parmi les victimes

Dans le ciel, l’activité s’intensifie. Le 16 mars 1944, le terrain de Robinson à Saint-Dizier est mitraillé. Sept Allemands sont tués. Parmi eux, il y a les pilotes d’au moins cinq avions abattus, par exemple à Hallignicourt ou à Perthes. Un chasseur au nom prestigieux, le lieutenant Friedrich von Arnim, figure parmi les victimes. Côté américain, un Boeing s’écrase vers la ferme de Longchamp, près de Perthes. C’est le premier appareil de l’USAAF à s’écraser en Haute-Marne. Et le premier de l’année 1944 pour l’aviation alliée. Deux aviateurs sont tués, huit parviennent à sauter, dont une partie réussissent à échapper aux recherches allemandes, grâce notamment aux époux Vidal à Saint-Vrain.

L. F. 

Marcel Tristant auprès d’une roue du Boeing abattu à Perthes. (Photo Charles Royer/Club Mémoires 52).

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