Langres : les clubs sportifs toujours dans l’impasse
Stoppés en plein vol dans leurs activités par le reconfinement, les clubs sportifs langrois sont à l’heure actuelle dans le flou quant à la suite de leur saison et en premier lieu à leur reprise. Outre l’attente, les associations ayant un salarié s’interrogent aussi sur l’impact financier pour elles.
Des licenciés privés de sport, c’est la réalité pour les membres des clubs langrois depuis la remise en place du confinement qui a entraîné l’arrêt sine die des saisons des associations.
Au-delà des licenciés mis en repos de manière contrainte et forcée, ce sont aussi les salariés des clubs qui se retrouvent au chômage et pour leurs employeurs se posent aussi la question de savoir quelles vont être les incidences sur les finances des clubs.
Garder le lien avec les licenciés
Si l’activité est au point mort, les clubs par le biais de leurs salariés mais aussi de leurs éducateurs tentent de garder le lien avec leurs adhérents. Ainsi que ce soit au COL, où Julien Caballero maintient le contact avec les footballeurs ou bien à l’haltérophilie avec Adeline Cristofoli, les licenciés ont des nouvelles de leurs encadrants. Pour la salariée du club d’haltérophilie, cela lui permet aussi de poursuivre ses séances en visio et contribue à maintenir un peu de travail pour elle.
Le lien avec les adhérents est l’un des principaux manques pour les dirigeants et éducateurs des clubs. Franck Lecomte, salarié et entraîneur du club gymnique, explique que « les filles, qui avaient repris avec enthousiasme en septembre après le premier arrêt, arrivaient en parfaite condition lorsque le reconfinement a été décidé » . Ainsi pour les gymnastes comme pour les autres sportifs, c’est un nouveau temps mort pour une durée inconnue qui s’impose à eux.
Les finances, une équation à résoudre
Au-delà de la frustration pour tous les acteurs des clubs, d’avoir dû tout stopper du jour au lendemain, une autre problématique se pose. Celle de l’impact financier sur les comptes. Si les clubs peuvent bénéficier du régime de chômage partiel comme toute autre entreprise, ce dispositif n’est pas une fin en soi.
Président du Tennis-club du Grand Langres , Christian Magnien est conscient que les effets sur les finances arriveront forcément à moyen terme. « Les gens qui avaient pris une licence et qui étaient à jour de leur cotisation ont l’impression d’avoir payé pour quelque chose dont ils ne peuvent pas bénéficier ».
La question financière s’invite aussi dans les rangs du club gymnique langrois. Pour Michel-Jean Labrousse, le président, « le club devait fêter ses 30 ans en 2021 et nous espérions avoir une saison “la plus normale possible” ». Avec le nouvel arrêt d’activité et le contexte, plusieurs dizaines de licenciés ne sont pas revenus par peur du virus ou du fait du reconfinement, ce qui impacte les finances.
Les conséquences comme le souligne le dirigeant pourrait se faire sentir dès l’année prochaine. «On espère que cette situation durera le moins longtemps possible car l’association n’a pas de “cagnotte” en réserve et qu’il faut veiller à la survie du club ».
En attendant de pouvoir reprendre et surtout de savoir sous quelles conditions cela pourra s’effectuer, les clubs langrois prennent leur mal en patience. L’envie de retrouver les terrains et les gymnases étant aussi fortes pour les dirigeants que pour les sportifs.
De plus amples informations dans notre édition du vendredi 13 novembre.
Pierre Gaudiot