Langres : l’application de la justice pénale, un débat sans fin
La question de la justice pénale et, plus précisément, de la manière dont elle s’exerce est régulièrement sur le devant de l’actualité. Ce sujet qui divise et a toujours divisé entre les partisans de la fermeté toujours plus importante et ceux qui sont satisfaits de mesures actuelles a été au centre de la table ronde organisée au théâtre Michel-Humbert dans le cadre des Rencontres philosophiques de Langres.
En guise d’ouverture et de mise en perspective, c’est avec une lecture du discours de Robert Badinter par Christophe Merle que la table ronde a débuté. Le choix de ce texte, jour pour jour 40 ans après que la peine de mort a été abolie, n’était pas le fruit du hasard.
Succédant à Christophe Merle, Nicolas Bastuck, l’animateur de la table ronde et Me Jean-Marc Florand ont commencé à replacer le débat sur la justice pénale et la peine de mort dans le contexte de l’époque.
Susciter le débat
Prenant l’exemple d’affaires qu’il a lui-même plaidées, dont la plus célèbre fut le procès en révision de Patrick Dils, Me Jean-Marc Florand a fait profiter l’assistance de son expérience de la cours d’assises. Une juridiction pénale devant laquelle il a plaidé, comme l’a rappelé Nicolas Bastuck, « 134 fois ».
Partageant son expérience, l’avocat a voulu dépassionner le débat en présentant des éléments objectifs et factuels pour expliquer les enjeux de la justice pénale et, en particulier, de la peine de mort. Les bases de la discussion posées, celle-ci s’est poursuivie avec le public, qui a pu poser des questions et prolonger les échanges autour d’un sujet qui « n’est pas gravé dans le marbre, même si rétablir la peine de mort, du point de vue administratif comme juridictionnel, serait complexe ».
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr