Démographie : Langres se stabilise
L’Insee a livré, jeudi 28 décembre, les populations légales de chaque commune de France, valables à compter du 1er janvier 2024. Avec 7 697 habitants, Langres gagne une quinzaine de personnes, pour la deuxième année consécutive.
C’est, à chaque fin d’année, la donnée attendue par toutes les collectivités de France et de Navarre. L’Institut national des statistiques et études économiques (Insee) livre, pour les régions, les départements et les communes, les chiffres de la population légale. L’Insee a livré, hier jeudi 28 décembre, son cru 2021 (il y a toujours trois ans de décalage pour attester d’une population précise), qui sera le chiffre de la population applicable juridiquement et administrativement à compter du 1er janvier 2024.
Si la Haute-Marne poursuit, malheureusement, sa diminution (lire par ailleurs), la ville de Langres bénéficie, quant à elle, d’une légère embellie, et ce pour la deuxième année consécutive. La population municipale annoncée hier par l’Insee s’établit à 7 697 habitants (8 096 en y ajoutant les “comptés à part”, c’est-à-dire les étudiants rattachés au foyer familial ou les résidents secondaires), contre 7 682 l’an dernier. Il s’agit donc d’une augmentation de quinze habitants, qui fait suite à une évolution favorable de 14 administrés en 2022. Il est également à relever que Corlée, commune déléguée de Langres, compte un habitant supplémentaire par rapport aux données de l’an dernier (205 contre 204).
L’érosion de la démographie est stoppée
Encore mesurée, cette double hausse demeure insuffisante pour parler de véritable dynamique. Elle est, en revanche, le signe d’une véritable stabilisation après une décennie 2010 marquée par une chute démographique indéniable. Le nombre de Langrois, ainsi, était encore supérieur à 8 000 (8 082 précisément en 2010). L’âge d’or des années 1970 (environ 11 000 habitants) sera, pour longtemps encore, un lointain souvenir. Mais le spectre d’une déperdition diffuse s’éloigne durablement.
Plusieurs facteurs semblent pouvoir expliquer cette consolidation, à la fois locaux et globaux. La politique d’attractivité de l’habitat, notamment via les opérations de revitalisation AMI centre-bourg ou encore de modération fiscale, ont pu finir par porter leurs fruits. Au niveau national, sans être encore extrêmement marqué, un processus de ruralisation (citadins quittant les villes en recherche de contrées plus tranquilles) a commencé depuis la crise de la Covid-19. Langres et son Pays sont en capacité d’en tirer profit.
N. C.
Les villages tirent leur épingle du jeu
Sur l’ensemble de l’arrondissement de Langres, la démographie accuse une légère diminution de 111 habitants et s’établit à 42 678. Mais la répartition s’avère, cette année, assez iconoclaste et témoigne de l’arrivée du phénomène de “reruralisation”. Ce sont les villages qui voient, globalement, leur population augmenter de quelques habitants. On peut citer, à titre d’exemples, Fresnes-sur-Apance (+ 6 habitants) ou Champigny-sous-Varennes (+ 6 habitants également). Les bourgs-centres sont, quant à eux, davantage en difficulté, à l’image de Chalindrey, qui perd 29 habitants sur une année. Bourbonne-les-Bains, Fayl-Billot et Villegusien-Le-Lac sont relativement stables, tandis que Rolampont accuse un déficit de 18 riverains.
Mentions spéciales, pour conclure, à Neuilly-L’Evêque, qui gagne une dizaine d’habitants et affiche ainsi, après Langres, la plus forte progression numérique de l’arrondissement et, dans l’autre sens, Le Val-d’Esnoms subit une étonnante perte sèche de 20 habitants (387 contre 407 l’année précédente), assez importante au regard de sa population.