Langres : La mobilité, le nouvel enjeu de demain
Qui portera la compétence mobilité d’ici quelques mois ? Le Grand Langres ou la Région ? Une étude du PETR est en cours afin de présenter plusieurs scénarii aux élus du Grand Langres qui devront se prononcer en fin d’année.
La question de la mobilité est un vaste sujet qui touche tout le monde, plus particulièrement sur un territoire rural comme le notre. Elle prend en compte le transport urbain et scolaire, le transport à la demande (TAD), les nouveaux modes de mobilité dits “doux”, etc…
Et si la municipalité actuelle prend note des ajustements à faire notamment sur la question du transport urbain, elle souligne aussi que la loi de la mobilité (LOM) implique qu’elle transfère cette compétence en mars 2021. «Nous sommes en phase de réflexion concernant le transfert de la compétence mobilité. La Ville de Langres ne peut plus être autorité organisatrice de rang 1 et doit transférer la compétence soit à la communauté de communes soit à la Région», confie Nicolas Fuertes, vice-président en charge du tourisme et de la mobilité pour le Grand Langres.
Si la communauté de communes du Grand Langres refuse de prendre cette compétence, elle reviendra à la Région Grand Est qui a déjà à sa charge une partie du transport scolaire (Langres et Saints-Geosmes n’étant pas concernées car le transport scolaire se fait via l’urbain). Pour cette dernière, il est possible de déléguer la compétence de mobilité urbaine locale aux collectivités.
Pour l’aider à prendre sa décision, le Grand Langres va s’appuyer sur une étude menée par le PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural). L’organisme a missionné un cabinet qui doit présenter trois scénarii chiffrés aux élus afin que ces derniers puissent se prononcer. Dans ce contexte, la Ville a prévu de prolonger d’un an le marché actuel qui devait se terminer initialement en août afin de se laisser le temps pour rédiger le cahier des charges.
Gratuité et mode doux
Si la compétence s’apprête à être transférée, la Ville fait part de quelques pistes de réflexion. Parmi celles-ci, l’intérêt de mutualiser des ressources humaines en s’associant avec le Syndicat mixte des transports en pays de Langres (SMTPL). «A l’heure actuelle, nous n’avons pas d’agent technique affecté à la mobilité à la Ville», note Johan Simon, l’adjoint à la mobilité pour la municipalité et second vice-président au SMTPL.
Il souhaiterait également mettre à l’œuvre une de leur promesse de campagne qui visait la gratuité des transports en commun. «Le transport urbain coûte environ 350 000 € à la Ville et rapporte près de 50 000 € de recettes», soulignent Johan Simon et Nicolas Fuertes qui aimeraient compenser ces recettes par une contribution de la Région et du Département.
L’un des autres objectifs est aussi de «développer des transports doux et essayer de devenir une Ville durable et touristique», avec par exemple la mise en place d’une aide pour l’achat de vélo électrique. Des discussions qui auront lieu en temps et en heure, lorsque les compétences de chacun seront connues de tous.
Marine Prodhon