Langres a mal à sa considération
Pour se faire une idée de la richesse du patrimoine de Langres, il est urgent de ralentir le pas. De quoi profiter de petites merveilles, et il y en a partout, partout. En mode paysage ou dans le détail, on n’a qu’à lever le nez pour trouver des Vierges abritées dans leurs niches. Aussi, dommage de tomber soudain sur un vilain tableau.
Que diable mais quel gâchis. Alors que la cité des remparts offre, en veux-tu en voilà, des vues patrimoniales exceptionnelles au promeneur, eh bien tout d’un coup… patatras. Rompu à lever le nez parce qu’il sait que les trésors langrois sont aussi perchés en haut des murs, le promeneur se retrouve face à cet emmêlement de fils liés à l’acheminement de la modernité. Pas une touche de grâce dans ce tricot mal ficelé, et il se trouve tellement apparent qu’on est réduit à penser que son ou ses auteur(s) l’a(ont) fait exprès.
Et pour tout couronner, ce tricot-là inspire de l’inquiétude : des fils scotchés qui pendouillent au grand air, spontanément, ça ne dit rien qui vaille quoiqu’on ne sache pas dire quoi et, d’ailleurs, on se raisonne, si ce n’est pas joli-joli, ça ne peut pas être dangereux. Sauf pour la considération justifiée que la cité a d’elle-même.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr