Un spectacle en joyeuse (et nombreuse) compagnie
Très attendue depuis 2019, “La Joyeuse compagnie” du Foyer rural de Villegusien-le-Lac a fait rire aux éclats, samedi 6 novembre 2021, un théâtre Michel-Humbert de Langres bondé, avec “Un an dans la chambre”, une pièce oscillant entre burlesque, vaudeville et farce.
Jérôme Hudeley est décidément sur tous les fronts. Le dramaturge langrois, déjà à la manœuvre, le 23 octobre dernier, salle Jean-Favre, avec le thriller musical “7 fois n’est pas coutume”, était de retour samedi 6 novembre, comme metteur en scène d’une comédie de Gérard Levoyer, “Un an dans la chambre”. Initialement prévues pour l’an dernier, les représentations de la pièce assurées par “La Joyeuse compagnie” du Foyer rural de Villegusien-le-Lac ont enfin pu être programmées.
Théâtre plein comme un œuf
Samedi, ce ne sont pas moins de 250 personnes -soit la capacité maximale du théâtre Michel-Humbert de Langres-, qui ont assisté à la performance d’acteurs de tous âges, talentueux, et surtout drôles et passionnés. Auteur comique de premier plan des dernières décennies, Gérard Levoyer a livré, avec “Un an dans la chambre”, une véritable succession de saynètes drolatiques, tantôt vaudevillesques, tantôt burlesques, parfois absurdes, mais laissant surtout libre cours au talent des comédiens.
De l’ado timide au « vieux con »
Le principe de l’œuvre est simple : une année complète se déroule dans la même chambre d’hôtel (à la localisation aléatoire, entre Limoges et Langres), où défile une galerie de clients hauts en couleur. Du couple en instance de divorce, qui se retrouve à partager le même lit -et, après tout, « pourquoi pas en profiter »- au suicidaire qui en a marre de tourner « vieux con » (épatant Sébastien Pain), en passant par deux ados timides qui imaginent ce que va être leur première nuit ensemble… « ou pas ».
En fil rouge, les deux femmes de ménage (extraordinaires Régine Brunelière et Armelle Simon-Virey) remettent les lieux en état, avec une conception d’ailleurs très personnelle de la propreté. En octobre, le directeur constatera à ses dépens les notables insuffisances de son personnel, au demeurant.
Les spectateurs, eux, ont ri de bon cœur. Et ont même profité d’un véritable entracte théâtral, comme il ne s’en fait plus guère, autour d’un bon verre convivial et de quelques gaufres. Pour un peu, alors que minuit approchait en même temps que décembre, ils auraient presque passé la nuit sur place. Histoire d’être au théâtre… comme à l’hôtel.
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr
Prochaines représentations : dimanche 14 novembre, à 15h, au centre socio-culturel de Longeau ; le 20 novembre, à 20h30, à la salle des fêtes de Vaux-sous-Aubigny ; et le 27 novembre, à 20h30, au foyer rural de Sarrey.