L’ambiance du marché s’invite sur la commune de Valcourt
ANIMATION. Promesse de campagne du maire Jean-Marc Lasson, la commune de Valcourt a lancé son premier marché, mardi 2 août. Treize artisans étaient sur place. Un bon début, alors que le projet s’est concrétisé en seulement trois semaines.
Il n’aura fallu que trois petites semaines. Le temps d’en discuter en conseil municipal, de mettre en place un groupe de travail pour travailler sur sa mise en œuvre et la communication, de trouver les artisans et de donner le coup d’envoi. Mission accomplie pour Valcourt ! Mardi 2 août, c’est place André-Marlin que s’est déroulé le premier marché communal.
En express
« C’était une promesse de campagne », recontextualise Jean-Marc Lasson, maire de Valcourt. « Nous avons raté le coche avec le Covid. Nous en avons discuté, les conseillers municipaux étaient favorables. Et aujourd’hui (mardi 2 août), c’est le coup d’envoi. » Amener de l’animation dans la commune pour casser cette image de « village dortoir », mais aussi permettre aux personnes âgées de rencontrer les producteurs locaux sur place plus facilement. Telles sont les raisons de cette idée.
Le marché aura lieu tous les mardis, de 16 h à 20 h, jusqu’au mois d’octobre. Et commencera chaque année au mois d’avril. « Le faire le mardi était le plus logique par rapport aux autres communes. Surtout que plusieurs artisans vont déjà à Eclaron et Villiers-en-Lieu », ajoute l’édile. C’est essentiellement la première adjointe, Edith Guillet, qui s’est occupée de prendre contact avec les commerçants en tant que coordinatrice de ce marché.
Quinze artisans
En trois petites semaines, ils sont quinze à avoir répondu favorablement, moyennant le tarif d’un euro le mètre carré, « ce qui peut amener à évoluer avec le temps. Le but, c’est d’y aller étape par étape. Toujours en concertation avec les camelots pour mieux cerner leurs attentes et faire les modifications nécessaires sur tous les sujets. » C’est le cas par exemple le jour J, où une partie du conseil municipal – ainsi que Geneviève Donato venue en amie depuis Saint-Dizier – va de stand en stand. Le producteur de fromage de chèvre évoque le raccordement électrique. Edith Guillet, en tête, prend note.
A côté, on retrouve Jean-François Parisot, affuteur basé à Avrainville. Si vous êtes déjà allé aux marché d’Éclaron ou de Villiers-en-Lieu, vous l’avez forcément croisé. Cela fait un an et demi que cet ancien prothésiste dentaire s’est reconverti dans cette profession. « J’ai tout ce qu’il faut à l’arrière de mon véhicule », explique Jean-François, heureux d’échanger sur sa profession. Un métier en voie de disparition, l’intéressé ne s’en cache pas. Le fait de venir au marché de Valcourt est apprécié par le maire : « C’est aussi ça le but de ce genre de marché de village, de valoriser l’artisanat et de renouer avec ces professions méconnues ou en train de disparaître ».
Des fruits et légumes, des bijoux et décorations faits mains, des fromages, des miels, des confitures, un coin fraîcheur… Tous les producteurs sont locaux. Et il reste de la place si besoin pour les amateurs ! De même que pour des musiciens : « Faire venir un orgue de barbarie pour mettre de l’ambiance, ce serait génial », conclut Jean-Marc Lasson.
Louis Vanthournout
Un week-end spécifique en projet
Le projet de marché aboutit, Jean-Marc Lasson et le conseil municipal de Valcourt planchent sur un autre projet : l’organisation d’un week-end autour de l’art et la culture dans le village. Pour ce faire, l’édile déborde d’idées : « On peut ouvrir le village. Un tailleur de pierres peut s’installer ici et faire ses démonstrations. Un peu plus loin, un peintre peut s’exprimer sur un lieu précis. Un poète, des musiciens… Même des gens qui ont des passions bien spécifiques, par exemple l’aéromodélisme, ils pourraient s’étaler partout ».
Une manière d’exporter l’art et la culture, chose qui tient à cœur Jean-Marc Lasson : « Il faut aussi penser aux territoires, pas toujours tout centraliser dans la ville principale et oublier les autres. » Affaire à suivre.