L’aïkido, l’art d’allier souplesse et maîtrise
Alors que l’Aïkido Club du Rempart célèbre cette année 2022 ses 20 ans, a accueilli samedi 2 et dimanche 3 avril une quarantaine de pratiquants, venus surtout du Grand Est. Deux jours animés par Gilbert Milliat, un 8e Dan, et qui ont été profitables à tous.
Déjà venu à deux reprises à Langres, dont la première fois en 2012, c’est avec un certain plaisir que Gilbert Milliat a dirigé durant deux jours un stage destiné aux cadres, et qui a permis à chaque participant de suivre l’enseignement d’un pratiquant de haut niveau. En effet, étant 8e Dan, l’encadrant dispose d’un bagage technique et d’une expérience qui lui ont permis de parfois faire passer son partenaire, pourtant loin d’être un néophyte, pour un débutant face à un expert.
Art martial non compétitif, l’aïkido présente l’avantage de pouvoir être indifféremment pratiqué par des femmes et des hommes de toutes tailles et âges. Plutôt que des adversaires, ce sont des partenaires qui ont multiplié les exercices durant deux jours au gymnase Roger-Thevenot. En effet, comme cela est habituel dans la pratique de l’aïkido, le but de ce stage était de s’améliorer, de progresser (techniquement, physiquement et mentalement) dans la bonne humeur. Dans l’esprit voulu par le fondateur de la discipline Morihei Ueshiba, seules des techniques respectant le partenaire sont montrées.
S’appuyer sur le mouvement de l’autre pour agir
S’il n’est nullement question de compétition -et ce stage au club langrois d’aïkido l’a montré- pour autant, ces deux jours ont donné lieu à des échanges entre pratiquants sur le tatami. La rencontre entre partenaires permet à chacun d’évoluer à son rythme avec comme finalité commune le développement complet de l’individu.
Suivant un modus operandi immuable, les élèves ont observé Gilbert Milliat faire la démonstration d’une technique. En binôme, ils l’ont alors travaillée pour savoir la reproduire. Le professeur est ensuite allé d’un groupe à l’autre pour prodiguer conseils et démonstrations. Par ce biais, ils améliorent ainsi leur technique et leur compréhension de l’art. Le mouvement, le positionnement, la précision et le rythme sont des aspects importants dans l’exécution des techniques. Les élèves gagnent également en souplesse et en adaptation en les appliquant.
Nul doute qu’au terme du stage, tous les participants auront progressé, aussi bien dans la pratique de l’aïkido que dans la connaissance d’eux-mêmes. Car au-delà de l’activité physique, c’est un travail d’observation, d’analyse, de réflexion et de mise en pratique qui s’est joué à chacun des exercices.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr