A Saint-Dizier, une conférence consacrée à l’agriculture au XXIe siècle
Ce jeudi 25 janvier, l’Université de la culture permanente (UCP) organise une conférence consacrée à l’agriculture et aux besoins, au XXIe siècle. Le professeur et ingénieur en agronomie, Sylvain Plantureux, fera le tour d’horizon de cette période, sans omettre l’actualité.
Les conférences organisées à Saint-Dizier sont souvent en accord avec l’actualité. Il y a eu celle de Convaincre 52 sur le conflit israélo-palestinien, celle de l’UCP sur « L’histoire de la beauté » au moment de la saison 3 de l’opération « La beauté sauvera le monde »… A chaque fois, elles étaient planifiées avant l’évènement en question.
Rebelote ce jeudi 25 janvier avec la nouvelle conférence organisée par l’UCP, au Palace. Intitulée « L’agriculture pourra-t-elle répondre aux besoins alimentaires et non alimentaires de l’humanité au XXIe siècle ? », elle sera donnée par Sylvain Plantureux, alors que les agriculteurs français sont vent debout. Leur colère dure depuis l’automne 2023 notamment, face aux règles et aux normes de plus en plus lourdes.
Problématique
Le Nancéien est professeur à l’Université de Lorraine depuis 40 ans, ingénieur et docteur en agronomie. « L’agriculture était très présente dans ma famille, j’ai passé ma jeunesse dans les fermes. A travers l’agronomie et un intérêt plus scientifique, j’ai trouvé ma vocation », explique celui qui donnera là sa toute première conférence à Saint-Dizier.
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Sans tout dévoiler, Sylvain Plantureux observe des similitudes entre l’agriculture d’hier et d’aujourd’hui : « A l’époque, il fallait produire. Mais la différence avec l’époque actuelle, c’est qu’il y a des enjeux supplémentaires qui sont apparus : il faut faire plus attention à l’environnement (changements climatiques, ressource en eau), la santé humaine… »
Une évolution qui, selon le professeur, n’empêche pas que l’agriculture puisse toujours nourrir l’humanité. Mais cela ne dépend pas que des professionnels : « Nos modes de consommation alimentaire, énergétique et surtout foncière, y sont pour beaucoup. » Sur ce dernier point, l’ingénieur souligne un constat qui illustre la complexité : « Le plus gros consommateur de foncier, c’est le logement individuel. L’accès à la propriété est un droit fondamental, mais il se fait au détriment des terres agricoles de qualité ».
Conflit
Outre l’aspect historique de l’agriculture jusqu’aux évènements les plus récents (Covid, conflits armés) qui ont – eu – un impact sur les circuits de distribution, Sylvain Plantureux n’omettra pas de répondre aux questions en lien avec la mobilisation des agriculteurs. « Je leur donne raison sur l’administration ou les règles qui changent tous les cinq ans alors que, en tant qu’acteurs économiques, ils ont besoin de stabilité. » En revanche, le professeur est sûr d’une chose : « L’agriculture ne peut plus se faire comme il y a 50 ans ».
Au gré de ses voyages et discussions sur l’agriculture de différents continents, le Lorrain voit en l’Afrique « une source d’inspiration, avec son mode de production agroécologique abandonné depuis longtemps ici ». Avant de conclure : « Chacun a son appréciation, c’est l’occasion d’en discuter ».
Louis Vanthournout avec notre stagiaire Kyra Salach
Conférence à 14 h 30, ce jeudi, au Palace. Adhésion obligatoire à l’UCP, renseignements au 06.02.29.61.44.
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