L’agresseur du médecin lui faisait-il payer d’avoir soigné son ennemie ?
Les règlements de compte ne mènent jamais à rien. L’individu qui cède à la méthode, en janvier 1995 à Langres, calcule en outre très large, en s’en prenant violemment à une personne qui a simplement approché son ennemie. Pour la secourir.
Nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier 1995. Le médecin généraliste langrois de garde est appelé dans un foyer de la rue Charles Beligné. Il ignore naturellement qu’on s’y est violemment expliqué (un oxymore…) peu avant qu’il arrive. Une des personnes qui se trouvait dans l’habitation a si mal supporté la bagarre qui a éclaté qu’elle a été saisie d’une crise de nerfs. Il s’agit d’une jeune femme et c’est parce que son entourage a jugé que son état nécessitait un avis médical que le généraliste est dépêché.
Le docteur voit celle-ci semble-t-il, avant de retourner à sa voiture pour y prendre des médicaments. C’est alors qu’un individu surgit et prend le soignant à partie. L’homme d’une vingtaine d’années ne s’en tient pas là, le voilà qui bouscule violemment le médecin, et il n’est pas exclu qu’il lui porte des coups. Sa victime chute brutalement au sol, sérieusement blessée : fracture du crâne, fracture de la mâchoire. Les secours l’évacuent vers le centre hospitalier de Langres, d’où il est transféré vers Dijon.
Son agresseur est défavorablement connu -et hélas bien- des gendarmes de Langres, qui l’interpellent le dimanche matin. Dès le lendemain, il dort en prison.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr