L’âge d’or de la coutellerie langroise

Dans le cadre du cycle de ses conférences, l’association des Amis des musées de Langres a proposé, jeudi 21 avril, au musée d’art et d’histoire Guy-Baillet, une conférence sur le thème « La coutellerie langroise ».

Une activité multiséculaire, présentée par Arnaud Vaillant, régisseur des collections des musées langrois et illustrée de documents, issus du fonds patrimonial de la société historique et archéologique de Langres (SHAL), de planches de l’Encyclopédie et des collections des musées. La coutellerie à Langres apparaît dès le XIIe siècle chez les Cisterciens, « nos connaissances sont très lacunaires sur cette activité », reconnait l’intervenant, les archives ayant été détruites dans l’incendie de l’Hôtel de Ville. Le statut de corporation est approuvé en 1454 et comprend la confrérie Saint-Eloi et une association de secours mutuel. La coutellerie langroise connaît son âge d’or dès le XVIIe siècle, avec trente maîtres couteliers, qui exploitent un environnement local de ressources naturelles : bois, eau et carrières de grès à meules, un marché important et réputé. Les productions sont exportées et la coutellerie langroise se classe au 6^ème rang des villes coutelières. Fin du XVIIIe siècle la forge disparait au profit des boutiques. Les maîtres couteliers deviennent des maîtres marchands et le travail à domicile se développe. Les épidémies, la révolution et les taxes sonnent le déclin de l’activité. Sous le second Empire, la profession retrouve un élan international, avec les expositions universelles et l’engouement du public pour une coutellerie d’exception.