L’Afghanistan, on en parle ce mardi à Faverolles
Exposition. L’association Segusia organise une projection de photos et une exposition sur l’Afghanistan. Le rendez-vous est fixé ce mardi 22 août à 17 h à Faverolles.
Les invités sont Michel et Roseline Ouliac (habitants de Faverolles) qui ont travaillé à plusieurs reprises en Afghanistan. La projection sera suivie d’un débat. L’entrée est libre. Le thème de cette rencontre est « Afghanistan : deux ans déjà, ne les oublions pas ». Roseline et Michel Ouliac ont effectué plusieurs séjours professionnels en Afghanistan, d’abord comme jeunes enseignants à l’école française et au lycée Esteqlal de Kaboul (1977-1979), puis comme responsables du Centre d’Enseignement Français en Afghanistan et formateurs de Français Langue Etrangère et de sciences de 2004 à 2008. Michel Ouliac a continué à faire des missions bénévoles ponctuelles de formation d’enseignants de sciences jusqu’en 2013. Rappelons que le15 août 2021, les Talibans, chassés du pouvoir en novembre 2001, faisaient un retour victorieux dans Kaboul.
Privées dès leur plus jeune âge de liberté et de droits fondamentaux
Leurs déclarations apaisantes sur la façon d’exercer leur « nouveau » pouvoir, à usage externe et centré sur Kaboul où les médias étrangers étaient présents, ne résistent pas aux accablantes remontées du terrain : sur le fond rien n’avait changé. « Sans surprise, les femmes sont chaque jour davantage les premières victimes. Privées dès leur plus jeune âge de liberté et de droits fondamentaux, elles disparaissent peu à peu de l’espace public. Le droit à l’éducation est le premier à leur être refusé par l’interdiction faite aux filles d’accéder d’abord à l’enseignement secondaire, puis à l’Université. Mais, même si le sort fait aux femmes est le premier à être pointé du doigt, c’est l’ensemble de la population qui se trouve de mois en mois privée de ses libertés fondamentales (…) », est-il rappelé dans le communiqué de Segusia. « D’ici nous sommes quasiment impuissants à agir sur le terrain : notre responsabilité est d’œuvrer sans relâche pour que personne n’oublie ces femmes, ces hommes et ces enfants et pour que ne retombe pas sur un pays si riche d’histoire et de culture l’éteignoir de l’indifférence.
En nous appuyant sur les photos de terrain prises de 2004 à 2010, et sur les retours que nous recevons des amis afghans de France ou demeurés dans leur pays, nous voulons livrer notre témoignage sur ce que fut cette période de « libération », de liberté retrouvée après la fin du premier régime taliban, et mesurer ce qui a été perdu en si peu de temps … en espérant que les afghans pourront rapidement retrouver une vie meilleure », témoigneront les invités.