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L’Adapah consulte ses aides à domicile

Le comité social et économique a pris connaissance des résultats de l’enquête.

SOCIETE. L’association a organisé une enquête de qualité de vie au travail auprès de son personnel, avec un taux de retour très satisfaisant : 63 %. Avantages, inconvénients : aucune question taboue n’a été mise sous le tapis pour améliorer les conditions d’exercice d’un métier essentiel auprès de la population. 

Applaudies – et encore, tardivement – pendant la crise Covid, mais bien vite oubliées. C’est ce que ressentent les personnels – 351 femmes, trois hommes – de l’Association départementale d’aide aux personnes âgées et handicapées (Adapah), structure d’un secteur – l’aide à domicile – pâtissant encore d’une image pas toujours positive. Mais que pensent précisément de leur métier les salariés de l’Adapah 52 ? Comment perçoivent-ils leurs conditions de travail ? Comment les améliorer pour rendre le métier plus attractif ? C’est le sens d’une vaste enquête de qualité de vie au travail qui a été réalisée par Internet en janvier 2023 et à laquelle ont répondu 223 salariés. Un taux de retour de 63 %, c’est là un premier motif de satisfaction pour Carole Marquelet, directrice de l’association, qui a présenté les principaux enseignements de cette consultation lors d’une réunion du Comité social et économique s’étant tenu mardi 28 février à Chaumont.

Conditions de travail

Premier constat, et il est particulièrement rassurant pour l’équipe de direction de l’Adapah 52, qui est au service de près de 2 000 bénéficiaires : « 98 % des salariés qui ont répondu à l’enquête exercent ce métier par choix, et 95 % aiment ce métier. » En revanche, là où l’unanimité est moins de mise, c’est sur les conditions de travail : 28 % estiment qu’elles se sont dégradées.

Or fidéliser ces aides à domicile, c’est un enjeu pour l’association, quand 18 % d’entre elles se verraient bien changer de métier dans les deux ans. Manque de reconnaissance, utilisation de son véhicule personnel, rémunération insuffisante : tels sont les trois principaux inconvénients mis en avant dans l’exercice de ce métier du quotidien.

« La rémunération est conventionnelle », admet la présidente, Catherine Pratbernon. Mais, ajoute-t-elle, des efforts ont été consentis, à condition de ne pas mettre en péril les finances de l’association*. Ainsi, concernant les frais kilomètriques, « nous les indemnisons 38 centimes d’euro le kilomètre, quand la convention collective en prévoit 35 », et cela représente forcément un coût.

Pas de sujet tabou

Parmi les points d’attention évoqués lors de la réunion du CSE, figure également le stress, présent même au quotidien pour 11 % des salariés, à cause des changements de planning (quand il faut remplacer une aide absente), à cause de l’isolement en intervention en cas de difficulté, à cause des temps de trajet. Et puis il y a un sujet que l’équipe de l’Adapah ne souhaite pas mettre sous le tapis : 43 % des personnels disent avoir subi des violences physiques ou verbales, 16 % ont été victimes d’atteintes à caractère sexuel (gestes déplacés, exhibition), 5 % de discrimination raciste. Mais à 69 %, le personnel reconnaît avoir le soutien de la hiérarchie.

C’est sur les bases de cette enquête, réalisée en parallèle d’un audit extérieur, que l’Adapah souhaite s’appuyer pour conserver son personnel, pourvoir aux postes vacants (de quinze à 20 actuellement). Comme l’a rappelé Catherine Pratbernon, compte tenu du vieillissement de la population, « dans moins de dix ans, nous aurons de plus en plus besoin, et pour longtemps, d’une aide pour rester à domicile ». Les salariés en sont d’ailleurs convaincus, eux qui à 86 % recommanderaient l’Adapah à un de leurs proches.

L. F.

* L’Adapah avait obtenu en 2022 une subvention exceptionnelle de 500 000 € de la part du Conseil départemental de la Haute-Marne.

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