Lacs autour de Langres : la baisse est déjà amorcée…

Le niveau d’eau des quatre lacs autour de Langres commence déjà à baisser. Les récentes pluies ont été absorbées par la végétation. Le lac de La Liez contient deux fois moins d’eau que la courbe des 20 années les plus basses. Charmes n’est pas mieux.

Ce n’est pas une surprise. Sur l’ensemble des courbes de remplissage des quatre lacs, la baisse du niveau d’eau débute en cette période de printemps. Il a bien plu mais cela n’a eu aucun effet sur le niveau des lacs. Comme prévu, la végétation, actuellement en plein boum, a tout absorbé. Seul un orage important pourrait peut-être contribuer à apporter quelques mètres cubes supplémentaires comme cela s’est d’ailleurs produit dans la nuit du 3 au 4 mai 2013 où 18 m3 à la seconde arrivaient dans le lac de Charmes suite à un orage du jeudi 2 mai 2013.

Alors certes, un orage de cette ampleur peut encore se reproduire et ce serait presque à le souhaiter. Car la situation n’est pas reluisante. Au lendemain de la fin de la saison estivale, La Liez était au plus bas. Pour mémoire, pendant la dernière semaine de décembre 2022, le lac ne contenait plus de 1,62 million de m3 d’eau alors que la moyenne sur 10 ans constatée est de 6,31 millions de m3.

Après avoir fermé les vannes, car VNF relâchaient le strict minimum obligatoire à savoir 50 litres par seconde, le niveau est remonté, difficilement. Le lac de La Mouche, à travers sa canalisation Mouche-Liez, compensait le faible débit de La Liez.

La Liez a donc remonté, cela s’est vu, fort heureusement. Son pic a été atteint lors de la semaine 16 entre le 17 et 22 avril avec 4,96 millions de m3. Ce n’est quand même pas terrible pour un lac qui, désormais, après les travaux sur le déversoir peut être rempli à son niveau maximum, 11, 37 millions de m3 en volume utile (qui n’inclut pas la réserve).

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En une semaine, la Liez a perdu 100 000 m3 d’eau. Pendant la première semaine de mai, le niveau avait atteint 4,79 millions de m3 d’eau.

Le lac de La Liez est le plus touristique. Faut-il craindre pour les activités cet été ? Le Lake Park a lui anticipé les problèmes dès la saison 2022. Le parc a été reculé suffisamment pour avoir une hauteur d’eau minimale sous ces installations. Il est donc paré pour travailler avec un niveau faible d’eau. Pour mémoire, à la mi-août 2022, le lac affichait un volume utile de 3,26 millions de m3 d’eau.

Situation inverse sur les lacs de La Vingeanne et La Mouche

Le lac de Charmes semble mieux se porter. C’est juste une impression car lui aussi est sous la courbe des 20 années les plus basses. Le pic a été atteint, comme pour La Liez, dans la semaine du 17 au 23 avril avec 4,69 millions de m3 d’eau pour une capacité totale de 6,18 millions de m3. Le niveau reste malgré tout stable car il n’a perdu que 30 000 m3 d’eau en quinze jours.

La situation est préoccupante pour La Liez et Charmes. En revanche, pour le lac de La Vingeanne, c’est tout autre chose puisque le niveau de ce lac flirte avec la courbe des 20 meilleures années ! Il y a en stock 5,46 millions de m3 d’eau pour une capacité totale de 5, 63 millions de m3.

Même situation à La Mouche où VNF maintient un niveau important. Un niveau important tout relatif puisque VNF ne peuvent exploiter ce lac à son maximum tant que les travaux en cours sur le barrage ne seront pas terminés.

Un suivi sur les réserves est d’ailleurs réalisé très régulièrement avec le Smipep, le syndicat de production d’eau potable. «On a l’assurance de pouvoir pomper dans La Mouche jusqu’à fin août et ensuite on basculera soit sur Charmes soit sur La Liez», indique Eric Blanchard, directeur du Smipep.

Ph. L.