« L’abandon, ce n’est pas anodin pour l’animal »
Même si l’été est toujours la pire période, le refuge Andrée-Guérin Nos amies les bêtes de Saint-Dizier n’a pas remarqué d’augmentation marquée des abandons, pour l’instant. Des portes ouvertes étaient organisées le 2 août.
Trésor, Pixie, Napoléon, Jazz…
La trentaine de chiens et les 36 chats du refuge Andrée-Guérin Nos amies les bêtes étaient prêts, le 2 août, à rencontrer les visiteurs, de 11 h à 17 h, à l’occasion de portes ouvertes. Avec l’espoir, peut-être, de trouver de nouveaux maîtres, une famille.
Le refuge a repris son rythme normal : accueil du public, promenade des chiens (celle de samedi a été annulée à cause des fortes chaleurs). Une activité un temps perturbée par le confinement. Ce jour-là, comme d’habitude, les règles d’hygiène liées au coronavirus étaient appliquées, comme le port du masque ou la désinfection des mains au gel hydroalcoolique.
« Un gros traumatisme »
L’été, période de départs en vacances, est propice aux abandons. Quelque 60 000 chiens et chats sont abandonnés à cette période, un chiffre mis en valeur dans une campagne de la Fondation 30 millions d’amis, l’année dernière.
Au refuge Andrée-Guérin, on n’a pas remarqué une augmentation des abandons, pour le moment. Il y en a eu quand même : quatre animaux le mois dernier, compte Sandrine Chauvelot, la présidente de l’association qui gère le refuge. « L’abandon, ce n’est pas anodin pour l’animal, c’est un gros traumatisme. Prendre un animal, cela doit être réfléchi. Plutôt que l’abandonner, autant s’adresser à un refuge pour trouver une solution », souligne-t-elle. L’abandon, considéré comme un acte de maltraitance, est d’ailleurs puni par la loi.
« C’est leur donner une seconde chance »
En tout, une cinquantaine de personnes s’est rendue aux portes ouvertes. Rachid, venu avec Manon et les jeunes Zia, Zoé et Amy, connaît bien le domaine. « J’étais bénévole, avant, ici. J’ai adopté trois animaux : deux chats et une chienne. Je sais ce que c’est », affirme-t-il. Même si sa chienne avait quelques problèmes comportementaux à l’adoption, à force de patience et d’amour, il assure n’avoir jamais eu « aucun souci » avec son animal. « Elle est très reconnaissante », affirme-t-il. Hier, la petite famille espérait peut-être dénicher un « coup de cœur ». « C’est leur donner une seconde chance. »
Sandrine Chauvelot espérait bien que des cœurs chavirent. « J’espère surtout que nos anciens chiens puissent trouver une famille pour finir leurs jours, heureux », affirme-t-elle. Elle pense par exemple à Napoléon, un labrador de 14 ans arrivé vendredi, très maigre. Le souhait de la présidente a été partiellement réalisé : à la fin de la journée, trois chatons et trois chiens, dont un doyen de 12 ans, ont été réservés.
c.percheminier@jhm.fr
Clotilde Percheminier
Les travaux au budget
Les travaux de réhabilitation du refuge, dont les locaux appartiennent à la Ville, sont attendus depuis longtemps. Dans le budget adopté en conseil municipal en février, la somme d’un million d’euros est allouée à ces travaux. Les aménagements prévus comprennent la réfection du pavillon existant, la construction d’un bâtiment d’accueil à l’entrée, la reconstruction des box pour les chiens et chats incluant une vue sur des aires de jeux végétalisées et une chatterie complémentaire.