La végétalisation des berges se développe
Pour soutenir les berges plusieurs techniques sont utilisées par VNF. Celle qui se développe est plus naturelle avec des plantations d’espèces aquatiques dont les racines retiennent les berges comme ici du côté de Cusey.
Voies navigables de France surveillent les berges du canal qui avec la navigation ont tendance à s’éroder. Plusieurs solutions techniques sont à leur disposition. Le premier connu est celui du gabion. Il s’agit de cages en grillage où des pierres sont empilées méthodiquement. Le souci, c’est qu’avec le temps, le grillage à tendance à rouiller et les pierres ne sont plus maintenues. Il faudrait passer à un grillage inox, mais le coût n’est plus du tout le même.
La seconde technique est celle de la palplanche. Ce sont des lames d’acier qui sont enfoncées dans le sol avec un système de raccord entre elles. «C’est le top au niveau de l’étanchéité, sauf que par endroit on ne peut pas les utiliser de par la nature des sols qui ne permettent pas de les enfoncer», explique Henri Linarès, responsable de l’agence de Longeau de VNF.
Et puis, il y a des solutions, disons plus douteuses. C’est ce qui a été retrouvés par l’équipe d’entretien du canal sur un bief situé après Cusey en direction de la Côte d’Or. «On a retrouvé des centaines de pneus entassés sur trois niveaux sur une centaine de mètres», Romain Aignelot, responsable de la brigade d’entretien. Et ces pneus étaient tous remplis de gravas pour les maintenir sur la berge. Un véritable casse-tête pour VNF pour les évacuer dans la filière appropriée.
En lieu et place, VNF a choisi de stabiliser la berge par une végétalisation. «C’était une véritable dentelle ici», a constaté Romain Aignelot. Avant de planter trois variétés différentes de plantes aquatiques, VNF a installé un soutènement en bois avec des pieux espacés de 45 cm. «C’est une technique que l’on commence à maîtriser. Ce chantier a été réalisé en régie», fait remarquer Henri Linarès.
Le soutien des berges par végétalisation est surtout employé dans la partie Nord du tracé du canal, tout simplement parce qu’un agent avait acquis la compétence pour le faire. Cela fait maintenant plus d’une vingtaine d’années que cette technique douce se généralise. Elle a, outre le fait de maintenir les berges, l’avantage de présenter un paysage verdoyant au canal.
Ph. L.