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Vannerie : le bâtiment emblématique sauvé

Le bâtiment a été sauvé après des travaux importants de 5,8 millions d’euros de la part de la Région Grand-Est.

Décidée en 2015, la rénovation de l’Ecole nationale de vannerie et d’osiériculture de Fayl-Billot a été lancée en 2019. La réception des travaux est désormais annoncée pour le 7 novembre, après de multiples reports.

Tous espéraient que le jeudi 20 octobre serait la bonne. Et bien non, nouveau report. Les entreprises n’avaient pas encore terminé certains travaux. «Le ménage a commencé», annonçait mardi 25 octobre, David Prunier, chef du service Construction et Maintenance de la région Grand Est. Un ménage conséquent du rez-de-jardin jusqu’au second étage sur les 1 600 m2 du bâtiment. Cette fois, la Région propriétaire du bâtiment emblématique de Fayl-Billot, annonce une remise des clés pour le lundi 7 novembre.

L'école de vannerie va pouvoir accueillir les stagiaires du CFPPA.
Les stagiaires du Centre de formation professionnelle pour adulte (CFPPA) attendant avec impatience de rentrer dans le bâtiment de l’école de vannerie.

L’attente a été très très longue. C’est en 2015 que le Conseil régional de Champagne-Ardenne dirigé par Jean-Paul Bachy décide de voter la rénovation de l’Ecole nationale de vannerie et d’osiériculture de Fayl-Billot. Les travaux ne débuteront qu’à partir de 2019. Et pourtant l’urgence est bien présente puisqu’en 2010 la préfecture prend un arrêté de péril. La toiture est une passoire, de nombreuses poutres sont pourries. Lorsque les travaux sont lancés, les charpentiers découvrent une toiture à bout de souffle qui demandera bien plus de travaux que prévu.

Puis les années Covid passent et apportent leurs lots de retard. Entre les matériaux qui n’arrivent pas et les entreprises qui ne sont pas au rendez-vous, les mois défilent…

Le bâtiment de l’école de vannerie qui devait être livré en juin 2021 n’est toujours pas terminé en novembre de la même année et aucune date de livraison n’est alors avancée. Des vols sur la toiture retardent le chantier, un accident également. Ce chantier n’a été qu’une accumulation de mauvais scénarios.

L’école nationale de vannerie est très attendue

Aussi, David Prunier avait bon espoir de livrer le bâtiment pour le jeudi 20 octobre. Mais les travaux de finition n’en finissaient plus… Cela dit, c’est un bâtiment qui a maintenant fière allure qui a été repris entièrement. La Région Grand Est y aura consacré cinq millions d’euros et 800 000 € supplémentaires car la partie optionnelle a été validée. Il s’agit du second étage du bâtiment de l’école de vannerie qui va abriter des chambres supplémentaires. Au rez-de-jardin, trois salles de travaux pratiques ont été réalisées. Des salles spécifiques pour absorber l’humidité avec le travail de l’osier, où à leur centre se tiendra un bac pour laisser tremper les brins d’osier. Ces salles sont lumineuses et très belles.

Vannerie : c'est un bâtiment emblématique qui a été sauvé.
Les travaux sont désormais terminés à l’école de vannerie.

Des salles au rez-de-jardin sont prévues pour l’administration de l’école de vannerie qui sera effectuée par le Centre de formation professionnelle pour adultes (CFPPA) dépendant du lycée horticole de Fayl-Billot. Des salles de cours y sont prévues. Au premier et second étage, c’est la partie logement. Le CFPPA forme des vanniers venant de la France entière. Il est nécessaire de les loger à Fayl-Billot. Outre des chambres, on y trouve une salle de restauration et une kitchenette.

L’ensemble est de très belle facture, c’est une évidence. Et heureusement au regard du prix et du temps consacré. Une attente qui n’est pas sans désespérer la direction du lycée horticole. «Le moral des troupes est en berne. C’est un bâtiment très attendu et les retards successifs ont engendré une lassitude des équipes», commente Audrey Gay, directrice du lycée horticole.

Celle-ci ne veut pas s’aventurer à donner une date de prise de fonction du bâtiment. Il faut dire que les désillusions ont été nombreuses pour le lycée horticole de Fay-Billot. «Nous avons commencé à acheter le mobilier. Heureusement que nous n’avons pas mis la pression sur nos fournisseurs car on a un peu de pratique lorsque l’on nous fait reporter la date de prise des clés trois fois», lâche-t-elle.

Après le 7 novembre, on devrait être fixé… ou pas.

Philippe Lagler

p.lagler@jhm.fr

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