La vannerie au service de l’histoire de la Villa gallo-romaine d’Andilly
Les vanniers de Fayl-Billot ont investi la villa gallo-romaine d’Andilly avec des œuvres qui reproduisent des éléments retrouvés lors de fouilles, ainsi qu’une reproduction très originale de Cérès, déesse de l’agriculture pour rappeler le passé agricole de la villa.
La saison estivale est lancée à la villa gallo-romaine d’Andilly. Déjà en ce matin de juillet, des visiteurs approchent vers les vestiges des thermes de cette villa dont le luxe en fait un très beau témoignage de cette période.
Au milieu de ces vestiges, trois vanniers sont au travail. Ce qui peut paraître insolite est en fait un très joli partenariat avec la conservatrice de la villa gallo-romaine, Claire Serrano et le Comité de développement et de promotion de la vannerie (CDPV) de Fayl-Billot.
Représentation de la déesse de l’agriculture
«Après une réunion de concertation, nous avons eu pour projet de représenter la déesse de l’agriculture, la déesse Cérès, avec ses attributs comme la corne d’abondance, des épis de blé et un panier», commente Camille Vermot, animatrice au CDPV.
Deux vanniers du comité ont souhaité participer à cette opération pour le moins originale. Virginie Duprez et Catherine Gey s’attèlent à tresser les attributs de la déesse. Pour la représentation de la déesse, on a fait appel à Laurent Pola-Riva, vannier en Haute-Loire. Ce nouvel adhérent au CDPV utilise une technique très particulière de tressage.
Tressage intuitif
«C’est un tressage intuitif. C’est une manière de travailler que nous avons développé avec des amis vanniers. C’est une nouvelle approche de faire de la vannerie. On s’inscrit dans la continuité de notre métier tout le modernisant», explique Laurent Pola-Riva.
Sa technique qui semble placer les brins d’osier de façon aléatoire permet au final de donner du volume et des courbes. Et c’est ce procédé qui permet, brin après brin, de voir se dessiner le corps de la déesse. C’est bluffant et subjuguant.
«On renouvelle ce que l’on a déjà fait, il y a une dizaine d’années. Un portique et des colonnes en osier avaient été installés. Cela permettait aux visiteurs d’avoir une représentation de la villa. Les visiteurs doivent imaginer ce qu’il y avait, avec l’osier, on a une interprétation», souligne Claire Serrano.
Des représentations de figures découvertes sur une mosaïque ont été reproduites en osier. Ils seront suspendus sous l’abri du site archéologique. Cette belle mise en lumière est à découvrir tous les jours à la villa gallo-romaine d’Andilly.
Ph. L.
La villa est ouverte en semaine de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h. Les week-ends de 10 h à 18 h avec visites guidées.