La téléconsultation au service de l’Adasms
Après un an et demi de démarche, l’Association dervoise d’action sociale et médico-sociale (Adasms) a été retenue pour tester la téléconsultation au foyer de vie de Montier-en-Der.
Le matériel a été mis à disposition pour un an par E.Meuse santé, en partenariat avec le Conseil départemental de la Haute-Marne. Si l’essai est concluant, la structure pourra alors acheter le matériel pour l’euro symbolique, sinon il sera restitué.
Le matériel, installé dans un bureau du foyer de vie mais pouvant être déplacé selon les circonstances (le choix s’étant porté sur du portatif) est géré par l’infirmière. A l’heure actuel, son accès est ouvert à l’ensemble des résidants de l’association.
L’Adasms est adhérente de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de Saint-Dizier qui est un soutien pour eux dans cette démarche, leur proposant des démonstrations et des aides au besoin.
Comme pour un médecin, tout commence par une prise de rendez-vous. L’infirmière va alors faire un tri de départ afin de voir l’intérêt d’utiliser la téléconsultation. D’où l’intérêt que la personne s’occupant de gérer ait des connaissances médicales suffisantes. Effectivement, elle pourra vérifier l’urgence et éventuellement diriger le patient vers l’hôpital directement selon le cas. Il sera ensuite vérifié que le patient ait un médecin traitant ou non. Dans le premier cas, le rendez-vous sera accordé uniquement si le médecin n’est pas disponible rapidement, dans le deuxième cas, le patient sera pris en compte.
Cependant, le but de la téléconsultation n’est pas de remplacer le médecin traitant. C’est un complément et non un supplément.
La visite de téléconsultation se passe en deux étapes. Les dix premières minutes, l’infirmière prépare tout ce qui est nécessaire pour le médecin. Lors des dix dernières minutes, le médecin prend contact par visio et discute directement avec le patient, toujours en présence de l’infirmière. A la demande du médecin, cette dernière pourra utiliser le matériel relié qui envoie directement l’information à celui-ci. Saturomètre, stéthoscope, audio scope et prise de photo sont possibles et peuvent être gérés directement par le médecin qui prend la main sur le zoom de l’appareil photo, écoute le cœur ou regarde l’intérieur des oreilles, tout en étant directement connecté. Cependant, les canaux étant cryptés, les informations sont totalement protégées. Une fois la visite finie, l’ordonnance est établie et peut être imprimée sur place. Ce projet a été mis en place à l’Adasms afin d’éviter la rupture de soin. De plus, c’est intéressant pour un public fragile pour qui les démarches sont simplifiées et qui est mis en confiance par la présence de l’infirmière, limitant également les temps d’attente, les rendez-vous ne s’enchaînant pas les uns après les autres.
Cependant, les médecins de l’autre côté de l’appareil se refusent d’être les médecins traitants, faisant suivre les dossiers à ces derniers.