La solidarité prise pour cible
DÉBAT. Suite à la projection du film “Ils sont vivants”, Amnesty International proposait un débat sur la criminalisation de la solidarité.
C’est au Ciné-Quai, que, jeudi 10 mars, Amnesty International proposait un échange avec le public suite à la projection du film de Jérémie Elkaïm “Ils sont vivants”. A travers une histoire d’amour, ce film évoque la situation des migrants, notamment dans ce qui était la “jungle de Calais” : veuve depuis peu, Béatrice vit avec son fils et sa mère. Sa rencontre avec Mokhtar, enseignant iranien arrivé clandestinement en Europe, va bouleverser son quotidien et ses convictions. Par amour pour lui, elle va devoir défier les préjugés de son entourage et les lois de son pays.
Après la projection du film, Sandrine Chauchot, militante d’Amnesty International, a présenté les problèmes auxquels se heurtent les défenseurs des droits humains. Depuis quelques années, les personnes ou organisations qui défendent les droits des migrants ou réfugiés subissent de plus en plus de pressions. Le phénomène est généralisé au sein de l’Union européenne, mais la France est particulièrement touchée. Alors que les états devraient encourager et soutenir les initiatives de solidarité palliant leurs manquements, celles-ci sont aujourd’hui criminalisées.
En France, les défenseurs des droits des migrants sont de plus en plus stigmatisés, attaqués, entravés dans leur action. Le droit international est pourtant clair : aider des personnes réfugiées et migrantes n’est pas une infraction et aucune poursuite pénale ne devrait avoir lieu.
Le public composé essentiellement de militants convaincus a apporté des témoignages éloquents sur ce thème.
De notre correspondante Pascale Rigaut