La section locale du PCF alerte sur la pauvreté croissante
POLITIQUE. Lundi 18 juillet, la section locale du Parti communiste a fait le point sur l’actualité. Entre hausses des prix et décisions politiques, les camarades veulent exprimer leurs désaccords. Des actions seront menées à la rentrée, à commencer par la diffusion d’un tract.
Même au milieu de l’été, l’actualité politique locale est riche ! C’est la raison pour laquelle la section locale du Parti communiste français, a décidé d’organiser un point presse, qui s’est tenu lundi 18 juillet, au siège historique rue de la Commune-de-Paris. Hasard du calendrier, la réunion avait lieu la veille de deux conseils – municipal et communautaire – animés. Cette rencontre était toutefois programmée avant les séances en question.
Hausses des prix
Dans un contexte national inflationniste, le nord de la Haute-Marne a également été concerné par diverses hausses de tarifs : « Avec ces hausses de prix, les conditions de vie se dégradent », observe Edouard Gonzalez, secrétaire de la section PCF de Saint-Dizier.
Premier exemple cité par Jean-Luc Bouzon, élu d’opposition au conseil municipal : les 30 % d’augmentation de l’eau à Saint-Dizier, actés en conseil d’agglomération. Ce dernier enchaîne avec les loyers : « On ne parle pas de 2 %, mais entre 6 et 8 % d’après une étude réalisée par la Confédération nationale du logement. C’est le cas dans les parcs de l’OPH, alors que les services sont de moins en moins nombreux », déplore-t-il. Autre différence soulignée par Edouard Gonzalez : « A Victor Hugo, à Dampierre, nous payons une taxe sur les espaces verts. Ce n’est pas le cas dans les autres quartiers. » « Cela devrait être municipalisé », estime Jean-Luc Bouzon.
Le chauffage est également au centre des discussions. Edouard Gonzalez prend l’exemple de l’immeuble où il habite : « Des compteurs ont été installés sur chaque radiateur. Je connais une famille qui est à + 200 € en un an. »
Politique locale
Les communistes bragards ont également tenu à dénoncer certaines décisions municipales, comme la gestion des rodéos urbains : « Si la personne qui fait un rodéo voit qu’une autre l’a filmée, elle va vouloir régler ses comptes. La délation, c’est assez irresponsable. »
Le 8 juillet dernier, le projet Cigéo a été reconnu d’utilité publique par le gouvernement. Pour Jean-Luc Bouzon, « on confirme la mise à mort du département ; on va devenir la poubelle nucléaire de l’Europe ». L’absence de consultation citoyenne est également pointée du doigt ; l’élu bragard rappelant une initiative prise il y a 15 ans, où 37 500 personnes s’étaient prononcées pour demander un référendum départemental, qui n’a jamais abouti. « Le débat est censuré. Et pour ce qui est de la durabilité de l’emploi, on repassera. A part un gardien pour surveiller, c’est le monte-charge qui fera tout », ajoute Edouard Gonzalez.
Tout cela étant dit, la section locale du PCF prépare un tract sur l’actualité locale de Saint-Dizier, qui sortira à la rentrée. « La pauvreté s’abat sur Saint-Dizier, 8 000 personnes sous le seuil de pauvreté. Ils ne tiennent pas compte du résultat des législatives, il faut se mobiliser », conclut Jean-Luc Bouzon.
Louis Vanthournout