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La santé des riverains du projet Cigéo au cœur d’un observatoire

Jean-Marc Fleury, président de la Commission santé, a rappelé les enjeux de l’Osarib.

NUCLEAIRE. Lancé officiellement en septembre 2022, l’Observatoire de la santé des riverains du projet de centre de stockage de Bure (Osarib) devrait communiquer ses premiers résultats en 2024.

Président des Elus opposés à l’enfouissement des déchets nucléaires (Eodra), Jean-Marc Fleury est également à la tête de la Commission santé du Comité local d’information et de suivi (Clis) du laboratoire de Bure (Meuse/Haute-Marne). C’est à ce titre que lundi 22 mai, lors de l’assemblée générale à Joinville de cette instance présidée par Jean-Louis Canova, l’élu meusien a fait une communication sur l’Osarib. De quoi s’agit-il ? De l’Observatoire de la santé des riverains du projet de centre de stockage de Bure.

Fruit d’un partenariat associant le Clis, l’Agence régionale de santé, l’Observatoire régional de la santé, Santé publique France et la préfecture de la Meuse, l’Osarib, lancé officiellement en septembre 2022, a pour objet « de garantir la réalisation d’un état zéro puis d’un suivi sanitaire [de la population] à long terme, si le projet est autorisé », rappelle le Clis.

Impact 

Concrètement, il s’agit, par des enquêtes auprès de riverains résidant dans un rayon de 25 km autour du centre de stockage projeté (pour l’heure, c’est un laboratoire sans déchets), de proposer une photographie à ce jour de l’état de santé de la population, puis de le suivre dans la durée. Ce qui permettra, souligne Jean-Marc Fleury, de « chercher la cause » d’une évolution.

La même enquête sera réalisée, à titre de comparaison, avec le territoire voisin de la communauté de communes de Vitry-le-François, où « il n’y pas d’activité nucléaire », mais également avec deux bassins industriels d’Alsace et de Moselle. D’ores et déjà, explique Jean-Marc Fleury, dont on connaît l’engagement de longue date contre le projet porté par l’Andra, cette enquête permettra par exemple de savoir si « Cigéo a un impact » sur l’état de santé des habitants, par exemple du stress.

Pathologies radio induites

« Cela fait 20 ans qu’on réclamait cet état 0 », a rappelé le président de l’Eodra durant sa présentation. Au cours de celle-ci, plusieurs voix se sont fait entendre pour regretter certains manques de la démarche. Comme par exemple celle de Michel Gueritte, riverain du centre de stockage aubois de l’Andra, qui aurait souhaité également une enquête scientifique pour expliquer pourquoi, sur cinq sites français où de l’uranium est stocké ou transite, « on retrouve les mêmes pathologies radio induites ». 

Les travaux de l’Osarib n’en sont qu’à leurs débuts. « Nous aurons plus de choses à vous dire en 2024 », a indiqué Jean-Marc Fleury.

L. F.

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