Léo Bouvier a clos sa saison au Tour de Turquie
Après un tour du Lac Poyang (Chine) globalement réussi, le Haut-Marnais Léo Bouvier a conclu sa saison 2023 par le Tour de Turquie, du 8 au 15 octobre. Il repart de sa dernière course partagé entre satisfaction du travail accompli et déception d’avoir manqué quelques occasions.
Le rideau s’est baissé sur la saison 2023 de l’UCI, avec le tour de Turquie, qui s’est tenu du 8 au 15 octobre. Le Haut-Marnais Léo Bouvier, avec son équipe Bike Aid, était présent pour cette dernière épreuve, sur un tour ayant son lot de difficultés.
Les deux premières étapes étaient à sa portée, puisque leur profil était taillé pour des sprinteurs tels que lui. Mais la chance n’a pas souhaité lui tenir compagnie dans les derniers instants.
« Je pouvais viser le Top 5 sur cette première étape,. Mais dans le dernier virage, j’ai été pris dans une chute collective et j’ai perdu des places. J’ai terminé 10e » raconte t-il. Pourquoi un Top 5 et pas carrément la victoire ? Parce que devant lui se trouvaient des pointures du sprint mondial : Jasper Philipsen, pour ne citer que lui. L’étape 2, longue de 166 kilomètres, ne lui a pas mieux réussi, puisque quelques bosses mal négociées ne lui ont permis de viser mieux que 17e.
L’énorme difficulté est venue dès la 3e étape. Celle-ci comportait la plus difficile des bosses répertoriées dans tout le calendrier UCI : 19 kilomètres d’ascension, 10,5 % de moyenne et une arrivée à presque 2 000 mètres d’altitude. Autrement dit, le cauchemar des sprinteurs. « J’ai simplement fini dans les délais et j’ai profité de la vue magnifique d’en haut » sourit Léo Bouvier, 107e de l’étape. Le Tour de Turquie comportait huit étapes, mais n’était pas fait pour donner des chances de classement général à Léo Bouvier. Il a joué à merveille son rôle d’équipier, en permettant par exemple au grimpeur de Bike Aid, l’Erythréen Dawit Yemane, sur la 6e étape, avant la dernière montée.
La 5e étape aurait pu lui offrir un Top 10, avant qu’il ne déraille dans le dernier kilomètre (53e), la 7e étape l’a fait terminer 61e (derrière le peloton) et la dernière l’a vu finir 11e, dans les pavés et les rues étroites du centre-ville d’Istanbul.
Un Tour qui n’a pas à rougir des autres
Le Haut-Marnais eut beau regretter quelques infortunes et erreurs tactiques, son Tour de Turquie reste honorable (84e du général, 22e au classement par points). Mais il a surtout apprécié une ambiance digne de la Grande boucle.
« Il y avait tout d’un Tour de France là bas : il y avait les villages départ, des speakers passionnés, beaucoup de public…et en plus, cette course n’a pas mis plus en évidence les uns par rapport aux autres : chacun avait la même place aux yeux du public et des observateurs. C’était vraiment chouette. »
D’autant plus agréable quand on côtoie le surpuissant Jasper Philipsen, mais aussi Mark Cavendish, co-détenteur du record de victoires d’étapes sur le Tour de France, aux côtés d’Eddy Merckx (34 chacun).
L’heure sera à la trêve, mais aussi aux entraînements pour Léo Bouvier, qui « compte continuer à apprendre et à progresser d’ici l’année prochaine. »
Bastien Dauby