La saga à rebondissements de l’hôpital
A Langres et dans le Sud haut-marnais, l’année aura été marquée par les multiples rebondissements autour de la réorganisation hospitalière, des manifestations pour défendre la santé sur le territoire et la résurgence du projet de plateau technique de Rolampont.
En début d’année, la messe semblait dite. Le scénario écrit. Et les Langrois et Sud-Haut-Marnais invités à se résigner. En décembre 2021 en effet, sous l’égide du ministre de la Santé d’alors, Olivier Véran, avait été acté le choix d’une “gradation des soins” pour la réorganisation hospitalière en Centre et Sud haut-marnais. Avec une répartition envisagée que l’on peut résumer ainsi : tout pour Chaumont (à commencer par le plateau technique) et (presque) rien pour Langres et le sud du département.
Mais le sud du département ne l’a pas entendu ainsi. La révolte a sonné en Pays de Langres, initiée par le président du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) Eric Darbot et nombre de médecins et soignants du territoire. Deux manifestations d’importance, en février et juin, se sont déroulées dans la cité de Diderot. La seconde, qui a rassemblé environ 2 500 personnes, a fortement ébranlé la nouvelle préfète Anne Cornet, qui a mis un terme au simulacre d’ateliers organisés par l’Agence régionale de santé (ARS).
Sous l’égide des médecins et des représentants d’usagers médicaux, un Comité de pilotage (Copil) “Egalité Santé” s’est mis en place et a élaboré un contre-projet, centré autour d’un plateau technique unifié à Rolampont. Cette initiative a été approuvée par 108 maires du territoire (sur 108 votants) lors d’une Conférence des maires du Pays de Langres. Seule Anne Cardinal, le premier magistrat langrois, s’est singularisée à la surprise générale en rejetant finalement la proposition.