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La Russie pour former de futures professeurs des écoles

Partie en voyage d’études en Russie dans le cadre de ses études, la Rolampontaise, Lisa Maltin a vécu une aventure hors du commun, du 9 janvier au 17 mars.

«Avec quatre de mes camarades j’ai eu la chance de partir en Erasmus+ en Russie, plus précisément à Naberejnye Tchelny, au Tatarstan ». Cette ville de 533 907 habitants est située à 1 000 km à l’est de Moscou. « Ce fut la plus belle aventure que nous ayons vécue ». Ce stage d’observation et de pratique accompagnée à l’étranger a été organisé par l’Université Reims Champagne-Ardenne avec l’aide précieuse de leur professeur Frédéric Castel. Il s’est effectué dans le cadre du master MEEF premier degré, Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation. Ce séjour leur a permis de découvrir le système éducatif russe et de le comparer à celui de la France. Afin de bien préparer le voyage, leur professeur les a réunis à plusieurs reprises pour les informer sur ce grand pays et également pour effectuer toutes les démarches nécessaires concernant les visas et les billets d’avion.

Le 9 janvier, ils ont pris l’avion pour Moscou. « Nous avons passé quelques jours dans la capitale moscovite. L’emblématique place Rouge nous a impressionnés. Pour ces visites nous avons été accueillis par Sergey, un ami de notre professeur. Ensuite, nous nous sommes rendus dans la belle ville de Saint-Pétersbourg, où nous avons visité le grand Musée de l’Ermitage et le musée de la vodka ! Le 15 janvier nous devions rejoindre Naberejnye Tchelny pour débuter notre stage et aller à l’université pédagogique (NGPU). Nous avons été accueillis par Rosa et Elena, qui s’occupent toutes les deux des relations internationales. Le jour-même nous avons rencontré des étudiantes russes qui nous ont accompagnés au supermarché puis nous ont emmenés au restaurant. L’intégration s’est faite rapidement. Nous avions la chance d’être logés dans la résidence universitaire, nous avions “l’appartement des invités”. Nous avons été traités comme des rois durant ce stage. Les Russes sont très accueillants ».

Durant ce séjour, ils ont également découvert d’autres villes, comme Kazan, qui est la plus grande ville de la République du Tatarstan. Ils y ont visité le quai du Kremlin, la rue piétonne Bauman et le Temple de toutes les religions. Ils ont aussi apprécié le charme de la jolie petite ville d’Elabouga (73 000 habitants tout de même). « La Russie est tellement vaste que tout parait plus grand qu’en France. Par exemple, la ville où nous résidions, Naberejnye Tchelny, était une grande ville alors que pour les Russes, c’est une ville de taille très moyenne ! »

Côté climat, la Haut-Marnaise n’a pas trouvé qu’il faisait si froid que cela et « nous avons été émerveillés par la quantité de neige. Pour les Russes ce n’était pas beaucoup par rapport à d’autres années, mais pour nous c’était déjà énorme ». Tout au long de leur séjour, ils n’ont pas ressenti de grand froid, sauf durant quelques jours où le thermomètre est descendu à moins 30 degrés. Heureusement, ils avaient prévu des habits grand froid !

Concernant les différentes éco-les, ils ont été, à chaque fois, un peu surpris. Tous les niveaux sont dans la même école, primaires, collégiens et lycéens. Les élèves sont moins nombreux par classe qu’en France. Les professeurs ont souvent une spécialité, même en primaire alors que chez nous, un professeur des écoles enseigne toutes les matières. Dans les écoles maternelles visitées, ils ont été surpris de voir que les élèves ne mangent pas ensemble dans une cantine, mais chacun dans leur classe. Les élèves et les professeurs étaient à chaque fois ravis de les accueillir, « ils sont très bienveillants ». Une des grandes différences également avec notre pays, mais cette fois-ci du côté des enseignants, en France, il y a un concours pour recruter les professeurs, en Russie, il faut un diplôme. Quant aux rencontres, elles ont été très nombreuses. De plus, tous les étudiants ou les personnes qu’ils ont rencontrés ont toujours été très gentils avec eux. « Notamment Sevinge, une étudiante de cinquième année qui a été là pour nous du début à la fin de notre séjour ». Grâce à elle, ils ont pu découvrir pas mal d’endroits sympas. Ils ont fait également la connaissance de Yula, une professeure de français tout juste diplômée. Elle était très contente de parler avec des Français.

« Ce séjour est passé à toute vitesse et malheureusement, nous avons dû rentrer quelques jours plus tôt à cause du coronavirus, car notre vol initial du 20 mars avait été annulé. Nous avons donc dû avancer le départ. Mais nous avons pu profiter au maximum de cette expérience ».

Pour Lisa, « ce voyage a été l’expérience la plus enrichissante que j’ai vécue. Découvrir un autre pays, une autre culture, un autre système éducatif et rencontrer de nouvelles personnes est essentiel dans la vie. Je ne pourrai jamais oublier cette expérience bénéfique tant au niveau personnel que professionnel. J’espère y retourner très vite pour en découvrir plus et revoir les personnes qui ont été présentes pour nous du début à la fin de notre séjour ».

« Je tiens à remercier mes camarades, Tiffany Delompré, Gillian Garcia, Mathieu Thomas et Sarah Zitoun, avec qui j’ai passé un très bon séjour. Et nous tenons, mes camarades et moi, à remercier particulièrement Frédéric Castel pour sa grande implication dans ce voyage. Sans lui il n’aurait pas eu lieu, il a toujours été disponible depuis la France pour nous accompagner ».

Des échanges amicaux et efficaces : « Pour communiquer facilement, une étudiante ou une professeure de français nous accompagnait, lors des visites des écoles. Et à l’université, nous étions entourés des étudiants apprenant la langue française et des dames qui s’occupaient de notre mobilité internationale. La barrière de la langue ne nous a pas gênés dans les autres endroits où nous allions, car avec nos smartphones, nous pouvions traduire nos paroles en russe et inversement pour eux. Nous avons également beaucoup parlé anglais, car les étudiants russes sont pour la plupart bilingues en anglais. Nous avons ainsi perfectionné notre anglais. Concernant la langue russe, des étudiants nous ont donné des cours de russe. Nous avons appris quelques mots de base pour se saluer, merci, s’il vous plait ; les couleurs ; les nombres ; quelques mots sur la météo et les vêtements. Dans la langue russe, le point le plus difficile, c’est l’alphabet différent du nôtre. Ils ont un alphabet cyrillique et certains mots sont difficiles à prononcer. Nous étions ravis de montrer que nous avions envie de nous impliquer et d’essayer de parler russe ».

Les moyens de locomotion : « Nous avons utilisé le train pour le trajet Moscou/Saint-Pétersbourg, l’avion pour Saint-Pétersbourg/Naberejnye Tchelny ; puis, le bus pour aller à Kazan et sinon dans Tchelny, nous nous sommes déplacés en taxi car ce n’était pas cher ».

La gastronomie : « Nous avons beaucoup mangé des spécialités tatares, tel que le Belesh, qui est un plat contenant des pommes de terre, de la viande de bœuf et des oignons, le tout entouré de pâte. Et le dessert le plus connu en spécialité tatare est le tchak-tchak (en tatare), c’est une pâtisserie orientale préparée à partir de pâte et de miel ».

Anne-Marie Chesnel

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