La rue Cardinal-Morlot a fait place nette
La démolition des trois bâtiments en ruine et menaçants, rue Cardinal-Morlot, est terminée. Une palissade a été installée autour de ce périmètre qui s’avère vaste et ouvre des horizons. Mais avant cela, la Ville doit acquérir le foncier.
Dès lundi 9 octobre, l’entreprise Magnier lançait la déconstruction des bâtiments 5, 7 et 9 de la rue Cardinal-Morlot. Une action rapide puisque l’arrêté municipal d’extrême urgence avait été signé par le maire, Anne Cardinal, jeudi 28 septembre au soir. Un arrêté pris dans le cadre de son pouvoir de police. La Ville avait demandé un rapport de situation des bâtiments au Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) ainsi qu’au bureau d’études structure Bortoluzzi. Les conclusions étaient alarmantes et Anne Cardinal a estimé que cela représenté un danger potentiel pour les habitants.
Le chantier de déconstruction a été très rapide sur les six semaines prévus dans l’arrêté d’extrême urgence. L’entreprise Magnier a démonté pierre après pierre, quand cela a été possible, les façades des trois immeubles avec un calepinage qui permettrait de reconstruire à l’identique «au cas où». Puis l’entreprise Dupont a, elle été missionnée par Magnier pour l’évacuation et le tri des déblais.
Depuis début novembre, le périmètre des trois bâtiments est totalement libéré rue Cardinal-Morlot. L’accès aux caves a été conservés pour permettre d’y revenir. Et une palissade de protection a été installée tout autour. Et c’est un espace nouveau et unique qui apparaît. Et déjà sur les réseaux sociaux chacun y va de sa proposition, suggestion. D’un nouveau parking à un espace vert pour trancher dans l’univers minéral de la ville sont les deux thèmes qui ressortent le plus.
Quel avenir pour ce nouvel espace rue Cardinal-Morlot ?
Mais nous sommes encore loin de voir émerger un projet pour cet espace nouveau. «Il faut déjà que la Ville achète les terrains aux propriétaires», explique le maire Anne Cardinal. Et à la condition que ces derniers soient vendeurs. On voit mal le contraire mais cela reste dans le domaine du possible. «Ce n’est qu’ensuite que l’on pourra aborder ce que l’on veut faire comme aménagement dans la rue Cardinal-Morlot. Mais cela se fera en concertation avec l’Architecte des bâtiments de France et les habitants du quartier concerné que nous réunirons», annonce le maire.
Un autre point reste également sans réponse. Cette fois, cela concerne la procédure enclenchée par le Grand Langres au niveau de la justice.
En effet, la communauté de communes a la compétence urbanisme. C’est elle qui a saisi la justice afin d’obtenir une ordonnance pour obtenir l’autorisation de déconstruire les trois bâtiments. Le délibéré du juge était attendu pour mardi 7 novembre. Et pour l’instant ni du côté du Grand Langres, ni du côté des propriétaires des bâtiments, on a reçu le délibéré.
En prenant un arrêté d’extrême urgence, la Ville a d’ailleurs éliminé un point important du délibéré. Maintenant, ce qui est attendu, c’est de savoir si ce délibéré portera sur les responsabilités des uns et des autres. Car dans cette triste et trop longue affaire, une famille, celle de notre collègue Pierre Gaudiot, a perdu son bien.Elle a pu récupérer une grande partie des affaires de la maison, mais elle n’est plus que propriétaire d’un terrain… vide.
La Ville avait annoncé une ouverture de la rue entre le 10 et le 15 novembre. Une décision est attendue pour le 15 novembre. A suivre.
Ph. L.