Saint-Dizier/Eurville-Bienville. La RN67 coupée pendant trois semaines
URBANISME. Du 13 juin au 1er juillet, la RN67, allant du giratoire de Marnaval au carrefour d’Eurville-Bienville, sera totalement fermée à la circulation. La première des trois phases durant laquelle deux déviations seront mises en place.
Excepté le carrefour de Roches-sur-Marne en 2016, cela fait un long moment que la portion de la Nationale 67 – allant du giratoire de Marnaval au carrefour d’Eurville-Bienville – n’a pas connu un lifting. Ce sera le cas à partir du lundi 13 juin. En effet, la Direction interdépartementale des routes (DIR Est) lance des travaux de réhabilitation complète de la chaussée. Une manière d’apporter davantage de confort et de sécurité aux usagers de cette route, « empruntée par 7 000 véhicules par jour dans les deux sens, dont 35 % de poids lourds », précise Emmanuel Fournet, responsable du Centre d’entretien et d’intervention de Saint-Dizier (CEI).
Le montant total de l’opération s’élève à 2 750 000 €. En sachant qu’il n’y aura pas de nouvelle configuration : « Le profil et la vitesse resteront à l’identique », ajoute Emmanuel Fournet.
Déviations par Wassy
La première phase débute donc lundi 13 juin, jusqu’au 1er juillet, « avec les deux parties de voie bidirectionnelle », explique Emmanuel Nicomette, adjoint au responsable du district de Vitry-le-François. Pour ce faire, cette partie de la RN67 sera totalement fermée et des déviations seront mises en place.
Dans le sens Saint-Dizier/Chaumont, la sortie de la RN4 se fera à l’échangeur RD2b, direction Humbécourt et Wassy, puis par la RD4 (Nomécourt) et la RD60 (Joinville). Dans le sens Chaumont/Saint-Dizier, la sortie de la RN67 se fera à Rachecourt-sur-Marne, par la RD9 (Magneux, Wassy) pour remonter via la RD2 (Attancourt, Humbécourt). Un tracé que devront suivre impérativement les poids lourds. En revanche, rien n’empêche les locaux d’emprunter d’autres dessertes locales, comme dans la vallée pour se rendre à Saint-Dizier depuis Joinville. Quant aux convois exceptionnels, ils ne pourront circuler sur la zone durant cette période.
Pour le binôme, ce plan de déviation est plus logique. « C’est celui qui est préconisé par exemple en cas d’accident », justifie l’adjoint. En amont, les élus des différentes communes concernées par cette déviation ont été rencontrés. « Ils étaient réceptifs et ont bien compris l’intérêt que le trafic reste dans le département », poursuit le responsable du CEI.
Basculement
Du 4 au 22 juillet, place à la deuxième phase avec la 2 x 2 voies, située au milieu de cette portion de la RN67. Une étape qui marquera la fin des déviations. La circulation se fera par basculement à tour de rôle de chaque double voies, avec un balisage discontinu. « La vitesse sera limitée à 70 km/h, abaissée à 50 km/h en entrée de voie », souligne Emmanuel Nicomette.
Si 99% des travaux seront terminés au 22 juillet, il restera la troisième et dernière phase du 29 août au 2 septembre. « L’anneau du giratoire de Marnaval sera refait en alternat. Mais ces travaux auront lieu de nuit pour impacter le moins possible », souligne Emmanuel Fournet.
Top départ dans neuf jours.
Louis Vanthournout
Réouverture temporaire fin juin
Durant la première phase, du 13 juin au 1er juillet, la RN67 sera totalement fermée à la circulation, du giratoire de Marnaval au carrefour d’Eurville-Bienville. Hasard du calendrier, la Base aérienne 113 organise son week-end portes ouvertes les 25 et 26 juin, soit en plein durant cette période de travaux. Plutôt embêtant lorsque l’on sait que des milliers de visiteurs sont attendus dont des usagers habitués de la RN67.
Mais comme nous le confie Emmanuel Fournet, la problématique a bien été intégrée par la DIR Est : « La route sera ouverte temporairement du vendredi 24 à 19 h, au lundi 27 juin à 7 h. A ce moment-là, nous aurons bien avancé dans nos travaux, la couche d’enrobé sera déjà posée. » Un compromis qui engendrera toutefois un surcroît de travail.
La sécurité des agents
Cette présentation poussée des travaux a été l’occasion pour le binôme de faire un point sur la sécurité des agents des routes. De plus en plus, ces derniers sont victimes d’accidents et de l’incivilité des usagers. Les exemples ne manquent pas. À Sézanne en 2015, un agent de la DIR avait été fauché et tué. Emmanuel Fournet cite « un routier qui s’est filmé sur les réseaux sociaux en insultant les conducteurs de sableuses qui ne dépassaient pas 50 km/h ». Emmanuel Nicomette se remémore d’un alternat où « un automobiliste a forcé le barrage au risque de foncer dans un agent ». Bref, « il y a toute une sensibilisation à perfectionner », conclut le responsable du CEI de Saint-Dizier.