La RN 67 passera au Département et repassera aux 90 km/h
Le Conseil départemental et le ministère se sont mis d’accord ce mardi pour que la gestion des 104 kilomètres de la RN 67 revienne à la collectivité à compter du 1er janvier 2024. En revanche, la RN 19 restera du domaine de l’Etat.
Nicolas Lacroix a encore échangé le temps de midi avec le ministre Clément Beaune. Echanges fructueux, car dans la soirée, il réunissait les 32 (sur 34 conseillers départementaux) membres de sa majorité. Pour prendre cette décision « à l’unanimité », rendue publique ce mardi 3 janvier 2023 à 19 h 15 : le Conseil départemental accepte les conditions de reprise de gestion, à compter du 1er janvier 2024, de la route nationale 67, « route 100 % haut-marnaise, axe structurant pour ce département ».
« Nous avons obtenu entre 3,9 et 4,3 millions d’euros de compensation de l’Etat, ainsi qu’environ 1,4 million d’euros de compensation pour la « reprise » de 28 équivalents temps plein », précise Nicolas Lacroix, qui avait renoué le dialogue avec le ministre des Transports le 30 décembre. « Nous avions chiffré les sommes que nécessitait l’amélioration du réseau, nous l’avons obtenu, et ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour nos finances », se félicite l’élu lors d’une conférence de presse.
Travaux jusqu’à l’autoroute
Une bonne nouvelle ne venant pas seule, Nicolas Lacroix a également appris, ce mardi matin, que l’Etat allait annoncer des travaux « importants », avant ce transfert, sur le tronçon « dégradé, limite carrossable » de la RN 67 entre Chaumont et l’accès autoroutier de Semoutiers. Pour sa part, lui entend plus que jamais mener à bien la réalisation du giratoire de Roches-sur-Marne, et pouvoir faire passer, dès le 1er janvier 2024, la RN 67 à 90 km/h.
Concernant la RN 19, pas de surprise (jhm quotidien du 3 janvier 2023) : elle restera dans le giron de l’Etat, à partir du moment où au moins un des départements candidats (le Territoire-de-Belfort, en premier) avait annoncé qu’il renonçait au transfert. « La RN 19 est moins structurante, en meilleur état que la RN 67 », relativise Nicolas Lacroix qui, concernant le projet de contournement de Langres, a souhaité rappeler que « l’Etat s’y engage depuis 20 ou 30 ans, c’est à lui de le faire ». Le président du Conseil départemental n’exclut toutefois pas de se repositionner, si jamais une seconde opportunité devait se présenter dans les années qui viennent.
L. F.